Chaque semaine, l’actualité de la mode sur un plateau d’argent. Où est l’étrange dans les défilés parisiens ? Il y a de ces moments qui vous glacent le sang, des visions inquiétantes à deux doigts de vous faire suffoquer. Pendant cette semaine parisienne, on a vu ce genre d’instants quasi-paranormaux s’enchaîner sous nos yeux. Premier […]
Chaque semaine, l’actualité de la mode sur un plateau d’argent.
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Où est l’étrange dans les défilés parisiens ?
Il y a de ces moments qui vous glacent le sang, des visions inquiétantes à deux doigts de vous faire suffoquer. Pendant cette semaine parisienne, on a vu ce genre d’instants quasi-paranormaux s’enchaîner sous nos yeux. Premier frisson avec Kenzo qui s’est engouffré dans une brèche un peu plus obscure qu’à l’accoutumé. Épaulée par David Lynch, auteur pour l’occasion de la sculpture la plus creepy de l’histoire, la maison dirigée par Humberto et Carol a complexifié la chose, grâce à une bizarrerie créative et un motif mécanique un poil torturé. De son côté, Comme des Garçons, grand habitué des podiums détraqués, a reconstitué le bal des fous en faisant défiler ses monstres, sorte d’aliénées au corps frêle emprisonnées dans des camisoles de laine. Sur un autre terrain de l’insensé, on s’est frotté les yeux à plusieurs reprises en voyant Rihanna se téléporter dans un nombre incalculable de défilés en un temps record. Dernière angoisse à noter, une disparition qui a déclenché un dispositif Alerte-Enlèvement au sein de la maison Givenchy: les sweats à motif de Ricardo Tisci sont-ils définitivement perdus de vue?
Louis Vuitton, la météorite Nicolas Ghesquière
Le monde de la mode connaissait la date de l’impact. La collision du météore Ghesquière avec les podiums parisiens s’est produit cette semaine et marque le début d’une nouvelle ère vestimentaire pour Vuitton. Promu à la tête du malletier français en novembre dernier, la force tranquille de la mode a écrit la première page de son histoire avec Louis Vuitton. Le message est clair, intelligent et innovant. Avec l’aisance qu’on lui connaît, Nico s’est emparé des luxueuses peaux chères à la maison française pour confectionner un vestiaire sixties, qui traînait quelque part dans notre inconscient. Et c’est tout naturellement que croco, vinyle et daim sont venus se greffer sur des blousons, robes et autres leggings. Toujours aussi malin, le créateur a eu le souci de présenter son univers avec un certain tact, et bichonne déjà son auditoire physique et virtuel : mots doux écrits à la machine pour chacun de ses invités, et collection photographiée par Juergen Teller balancée illico presto sur la toile.
Suzy Menkes va actualiser son LinkedIn
La nouvelle a eu l’effet d’un choc au défibrillateur et a déclenché quelques crises de tachycardie dans la modosphère. La houpette la plus célèbre des rédactions de mode s’est payé une cure de jouvence en quittant les bureaux de l’International New York Times pour ceux de Vogue. Les jeunes vipères qui voulaient l’enterrer trop vite avaient oublié un petit détail, Suzy Menkes est immortelle. À 70 piges, la mamie la plus cool des premiers rangs pète la forme, et l’a encore prouvé lors de cette fashion week parisienne. Que ce soit en replongeant dans ses folles années adolescentes avec Hedi Slimane au défilé Saint Laurent, en profitant du show de Stella McCartney pour se prendre un p’tit shoot énergisant, ou encore en se laissant embarquer par Jean-Paul Gauthier dans un voyage interstellaire, la journaliste n’a jamais paru aussi enthousiaste devant son sujet de prédilection. Bilan de l’examen médical : Suzy est au top.
Le grand carnaval d’H&M et Chanel
Le Grand Palais a été témoin d’un curieux jeu de mode en l’espace d’une semaine. Ce manège a démarré le 26 février dernier, quand H&M, connu pour ses sapes à la durée de vie la plus courte au monde et ses lots de 7 socquettes à moins 10 euros, a décidé de mettre les petits plats dans les grands. Au cœur de la fête, devant un parterre de 600 invités triés sur le volet, des modèles le sourire jusqu’aux oreilles ont présenté des silhouettes composées de fausses fourrures vinyles et nuisettes affriolantes. Trois coups de balai plus tard, les confettis et l’insouciance ont disparu, pour laisser place aux habitués des lieux. La grande Chanel et son petit pote Karl ont alors installé le supermarché le plus médiatisé de tous les temps, pour présenter un dépareillement de silhouettes empruntées à la décontraction populaire des grandes surfaces. Ou comment Cara Delavingne et Lindsey Wixon, en jeunes mamans dépravées, leggings troués, runnings et chaînette sexy sur nombril apparent, ont pu croiser au détour du rayon Fruits & Légumes une Joan Smalls, petite bourgeoise un peu trashos tout en cuir. Un jeu de rôles grandeur nature qui n’a pas été du goût de tous.
Karl stoppe la vague de suicides des Chanel sneakers addict
Ce petit taquin de Karl Lagerfeld aime les faire tourner en bourrique. Après avoir joué avec les nerfs des fashionistas durant le défilé Haute Couture de Chanel en dévoilant des sneakers en dentelles inabordables, le “catogan argenté” a mis fin à leur supplice lors du dernier show au Chanel Shopping Center. Son rachat a pris la forme d’une basket au mille matières, savant mélange du tweed signature de la collec’ et de bandes réfléchissantes ultra brillantes. Un cadeau acidulé pour faire passer la pilule aux furieuses qui s’étaient arrachés les cheveux le mois dernier.
Guillaume Medina et Al Polletino
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