Chaque vendredi, cinq actualités mode servies sur un plateau d’argent. Lost Xmas La fashion week de Londres a donné cette saison le coup d’envoi des semaines de la mode masculine. Les créateurs les plus malchanceux de la lotterie se retrouvent donc à se coltiner des heures sup pendant la semaine de Noël. Dazed Digital est […]
Chaque vendredi, cinq actualités mode servies sur un plateau d’argent.
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Lost Xmas
La fashion week de Londres a donné cette saison le coup d’envoi des semaines de la mode masculine. Les créateurs les plus malchanceux de la lotterie se retrouvent donc à se coltiner des heures sup pendant la semaine de Noël. Dazed Digital est allé capturer le moral dans les studios de la jeune garde londonienne pour voir si le plaisir de créer l’emportait sur la frustration de rater Noël. Entre une sieste dans les protos et une introspection mélancolique devant la fenêtre, c’est pas la joie.
J.W Anderson, haut perché
Depuis quelques mois, J.W. Anderson est le nouveau chouchou du mastodonte du luxe LVMH, qui a investi dans sa marque et l’a nommé directeur créatif de Loewe. Mais cela n’empêche pas l’Irlandais de continuer à pousser toujours plus loin son interrogation sur le vêtement. Décloisonnée de tout genre, cette collection hivernale entretient un petit jeu sadique avec le corps, parfois privé d’espace et de confort dans des mailles fines, parfois mis à l’aise dans de larges pièces graphiques. Point d’orgue du défilé : ces compensés moirés sur lesquels il a perché tous ses mannequins, accessoire ultime de ses victimes de la saison.
Christopher Reaburn, l’armurier du froid
Christopher Reaburn est a peu près ce qui se fait de mieux en Angleterre quand il s’agit de lutter contre le froid avec une certaine allure. Spécialiste de la sape d’extérieur, Reaburn est un inconditionnel du recyclage et de la recupération notamment des codes militaires, toujours à la recherche d’efficacité et d’une ligne. Cette idée transpire de chaque couture de ce manteau en peau de mouton issue du reconditionnement de par-dessus d’officiers de l’armée sibérienne. Emmitouflé dans cette pièce, le froid de l’automne-hiver 2014 n’a qu’à bien se tenir.
Messages en pagaille
Cette saison certains créateurs londoniens ont eu un petit faible pour le wording et ont siglé leurs sapes de mots divers et variés. “ASTRID” en branding hip-hop et athletic pour Astrid Andersen ; “BRAINS” ou “R.I.P.” en typo Disney version dark chez Bobby Abley ; “DISCREET” et “BRUTAL” en hommage aux titres de l’album « Discreet Music » de Brian Eno, une des inspirations de Richard Nicoll pour sa livraison hivernale ; “NEW BEAT GENERATION” emprunté à de vieux flyers Wild Life Press qui a laissé Martine Rose fouiller dans ses archives. Messages reçus.
Les artistes nomades de Burberry Prorsum
Burberry Prorsum fait office de poids lourd de la fashion week londonienne. La collection imaginée par Christopher Bailey suit des artistes nomades entre deux voyages d’inspiration. À chaque couche de matière se dessine une destination. Le résille ou la chemise en soie des pays chauds, les plaids en laine et les manteaux duvets indispensables pour lutter contre le grand froid de l’Europe en hiver. Au gré des voyages les pièces s’amoncellent, dépareillées et guidées par les coups de coeur rencontrés. Pour transporter tout ce barda, le créateur a pensé à un large cabas tapissé à fond plat qui fait le taff.
Par Gino Delmas & Al Polletino
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