La grande famille de l’édition française ne voudrait pas de Marine Le Pen. L’information provient de la radio RTL : peu présente dans les médias depuis le début de l’année 2016, la présidente du Front national rédigeait un essai sur la pratique du pouvoir. L’ouvrage est prêt, il faut désormais l’éditer. Le souci, c’est que personne n’en veut. « C’est trop risqué pour la marque, ça pourrait faire fuir certains auteurs, confie un éditeur à la radio avant de préciser, surtout il y a la crainte d’un flop en librairie. »
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La peur du bide
Les livres politiques ne présentent pas tous le même succès en librairie. Si les livres de Nicolas Sarkozy (La France pour la vie, plus de 180 000 exemplaires) ou Philippe de Villiers (Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, 200 000 exemplaires) sont de grandes succès, personne ne souhaite assumer la catastrophe industriel du dernier ouvrage de Pierre Gattaz (La France de tous les possibles, entre 100 et 200 exemplaires écoulés), le patron du Medef.
D’autant, qu’il ne s’agirait pas d’un livre de confessions explique RTL, mais plutôt un essai de réflexion, beaucoup moins vendeur en magasin. Mais obtenir un éditeur, pour Marine Le Pen, dépasse le simple cadre technique pour celle qui aspire à la présidence de la République en 2017. Il s’agit aussi de faire preuve de son sérieux et de sa solidité et de marquer, une fois de plus, la différence avec son père, le cofondateur du FN, Jean-Marie Le Pen. Car les mémoires du Menhir sont prêtes mais n’ont, elles, jamais trouvé d’éditeur à ce jour.
Dans la matinée, la direction du FN a démenti cette information auprès information auprès de Dominique Albertini, journaliste à Libération.
https://twitter.com/dom_albertini/status/732485041758969857
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