L’illustrateur de mode baladait son appareil photo Instamatic au gré de ses folles nuits new-yorkaises en compagnie des plus grands noms des années 70 : Paloma Picasso, Grace Jones, Karl Lagerfeld, Jerry Hall… La galerie Danziger révèle ces clichés uniques, exposés au public pour la première fois.
Poses lascives, regard au loin, courbes féminines, danses festives : on retrouve dans les clichés de l’artiste portoricain Antonio Lopez la même obsession pour les lignes chic que dans ses illustrations, parmi les plus célèbres de l’histoire de la mode.
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Arrivé à New York dans les années 50, il dessine d’abord pour sa mère, couturière, avant d’intégrer le Fashion Institute of Technology. Après quelques années d’illustration en free-lance, il rentre s’installer à New York en 1975, où il dessine pour Harper’s Bazaar, Vogue, Elle et surtout Interview, le magazine d’Andy Warhol, pour lequel il créé certaines de ses unes les plus iconiques.
C’est à cette époque qu’Antonio Lopez, véritable oiseau de nuit, commence à traîner avec toute l’équipe du Studio 54, écumant les soirées branchées dans le New York vibrant des années 70. Il embarque avec lui son appareil Instamatic et immortalise toutes les belles créatures qu’il rencontre. Les mannequins Jerry Hall, Pat Cleveland, Grace Jones ou Tina Chow, l’actrice Jessica Lange, la socialite Paloma Picasso… Tout le gratin de la nuit new-yorkaise passe sous son objectif.
Déesses dorées
« Lopez transformait les femmes de son monde de façon brillante, raconte l’écrivain Karin Nelson sur le site de la galerie Danziger à New York, qui organise la toute première exposition de ces clichés uniques. Sous sa tutelle, Jerry Hall, une liane texane qu’il a rencontrée au club parisien Club Sept, devient une déesse dorée. Il habille Jessica Lange de robes du soir en or lamé après l’avoir découverte à Paris alors qu’elle étudiait le mime (…) et, en braquant le projecteur sur Pat Cleveland, mannequin métisse à l’allure théâtrale, il a aidé à abattre la barrière de la couleur dans les hautes sphères de la mode. »
Parmi les mannequins sculpturales qu’il immortalise, on croise des grands noms de la mode à leurs tout débuts : le couturier Karl Lagerfeld, aux cheveux encore bruns, ou la rédactrice de mode Grace Coddington avant qu’elle devienne le bras droit d’Anna Wintour…
Antonio Lopez, jusqu’au 28 avril à la galerie Danziger, 95 Rivington Street, New York.
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