Gilles Kepel, spécialiste de l’islam et du monde arabe, était l’invité de France Inter ce matin. Interrogé sur les déclarations qui établissent un lien entre l’intervention en Syrie et les attentats qui ont fait 129 morts à Paris le 13 novembre, il dément : “Avec ou sans intervention en Syrie, il y aurait eu des […]
Gilles Kepel, spécialiste de l’islam et du monde arabe, était l’invité de France Inter ce matin. Interrogé sur les déclarations qui établissent un lien entre l’intervention en Syrie et les attentats qui ont fait 129 morts à Paris le 13 novembre, il dément : « Avec ou sans intervention en Syrie, il y aurait eu des attentats ». Selon lui il est donc trompeur de penser que l’arrêt des frappes en Syrie changerait la donne, car « il n’y a rien à négocier avec eux ».
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« Ces attentats sont la projection de situations de guerre sur le sol français »
Son analyse le conduit à distinguer les attentats d’une logique de guerre conventionnelle : « Ce sont des entrepreneurs de violence. Ces attentats sont la projection de situations de guerre sur le sol français. Ils ont importé en France des situations de guerre qu’on retrouve au Liban, en Syrie, et ailleurs ».
« Nous sommes passés à un stade nouveau avec des attentats aveugles »
Il observe également que ces attentats se distinguent de ceux qui ont frappé Charlie Hebdo et de l’Hypercasher en janvier, qui « avaient ciblé des segments de la population qui sont incriminés par les islamistes ». Désormais, « nous sommes passés à un stade nouveau avec des attentats aveugles », conclut-il.
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