La sanction du Parti socialiste est tombée : Gérard Filoche est exclu du PS quelques jours après la publication d’un tweet antisémite.
Dans la soirée du vendredi 17 novembre, un vent d’indignation a parcouru Twitter suit à la publication d’un montage antisémite par Gérard Filoche, membre du bureau national du PS. La réaction du parti ne s’est pas fait attendre : l’ancien inspecteur du travail a été exclu mardi 21 novembre.
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Rachid Temal, coordinateur du parti, s’est exprimé devant la presse :
« La famille socialiste (…) a été durement marquée par ce tweet antisémite. (…) Nous touchons à l’essentiel même de nos valeurs, parmi lesquelles les valeurs de la République, l’humanisme, le combat contre le racisme et l’antisémitisme. (…) Ce soir le PS a pris la seule décision qu’appelait ce tweet. »
« Qui peut oser m’accuser? »
La décision, approuvée à l’unanimité par le bureau national du PS fait suite à la publication d’un montage pour le moins douteux : Emmanuel Macron est représenté un brassard nazi au bras – sur lequel le signe dollar remplace la croix gammée – entouré du chef d’entreprise Patrick Drahi, du banquier Jacob Rothschild et de l’économiste et écrivain Jacques Attali. Avec, pour légende, « En marche vers le chaos mondial ».
Si cette image provient, à l’origine, du site Egalité et Réconciliation, tenu par l’idéologue d’extrême droite Alain Soral, le socialiste avait nié toute comparaison : « Qui peut oser m’accuser de racisme et antisémitisme ? Toute ma vie militante témoigne du contraire ! Rien à voir avec Soral et toute cette bande honnie. »
Exclusion frôlée en 2014
Malgré le retrait du tweet quelques minutes après sa publication et les excuses de l’intéressé, le mal est fait. Le parquet de Paris a également ouvert une enquête pour « provocation à la haine ou à la violence. »
Ce n’est cependant pas la première fois que l’ancien trotskiste provoque les affres de son parti suite à ses déclarations sur le réseau social. Comme le rappelle Le Monde, il avait frôlé l’exclusion en 2014, après avoir qualifié Christophe de Margerie, patron de Total, de « suceur de sang » à la mort de ce dernier. Si à l’époque, le PS s’était montré frileux, face à cette nouvelle incartade, sa réaction est cette fois sans appel.
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