Alors que le journal satirique était surveillé depuis plusieurs mois par la police, une attaque meurtrière a eu lieu ce mercredi matin. “C’est un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute” a déclaré François Hollande. Le bilan est très lourd : 12 morts dont un policier. Quatre autres personnes sont entre la vie et la mort.
Sur place, on parle d’une “scène de guerre”. Ce mercredi matin, une fusillade meurtrière a éclaté au siège du journal de Charlie Hebdo. Le bilan s’aggrave de minute en minute, mais pour l’instant, il serait de 12 morts, dont deux policiers, et de 4 blessés graves. Selon plusieurs sources concordantes, les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous, et Wolinski ainsi que le journaliste Bernard Maris, ancien directeur adjoint de la rédaction de Charlie Hebdo, sont morts. “Quarante personnes sont sauves”, a déclaré François Hollande, qui va réunir à 14h les ministres concernés. Le plan vigipirate a été élevé à son niveau « alerte attentat », son niveau maximal.
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“Une scène de guerre”
Sur place après la fusillade, plusieurs voitures étaient criblé de balles, des voitures de polices défoncées, la course poursuite s’est prolongée place du Colonel-Fabien où les deux hommes cagoulés ont failli faucher un piéton. Le signalement a été donné à toutes les voitures de police qui ont fini par perdre la trace des deux hommes au niveau de la porte de Pantin.
De l’autre coté du boulevard Richard-Lenoir, un magasin présentait également des impacts de balles sur sa vitrine.
Impacts d un fusil type kalachnikov @Charlie_Hebdo_ pic.twitter.com/0QLG30C8Fl
— Julien Rebucci (@julienrbcc) 7 Janvier 2015
Voiture accidentée, vélo renversé, pare-brise d’une voiture de police criblé de balles #charliehebdo pic.twitter.com/0k4vKyqo7p
— Marie Turcan (@TurcanMarie) 7 Janvier 2015
“Un acte barbare” selon François Hollande
“C’est un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute, par rapport à un journal plusieurs fois menacé et qui était protégé”, a déclaré le président de la République qui s’est rendu sur place.
François Hollande est sur place et dénonce un « acte de barbarie » pic.twitter.com/5KQLP9C1DC
— David Doucet (@Mancioday) 7 Janvier 2015
Zone bloquée. Vingtaine de camionnettes de pompiers. #CharlieHebdo pic.twitter.com/RUAyf3FyV1
— Marie Turcan (@TurcanMarie) 7 Janvier 2015
Au moins deux hommes cagoulés et lourdement armés se sont introduits dans les locaux du journal satirique, et ont tiré en pleine conférence de rédaction située au second étage du bâtiment, avant de prendre la fuite dans une Citroën DS noire. Ils ont alors fait face à une voiture de police qu’ils ont également prise pour cible. Selon un témoin de la scène, les coups de feu ont duré « durant plus d’une dizaine de minutes ».
Les tireurs de #ChalieHebdo face à une voiture de police. Ils ont fait feu, les policiers ont répliqué puis reculé pic.twitter.com/Ld1sxkRLvW
— Elise Barthet (@EliseBarthet) 7 Janvier 2015
“J’ai d’abord cru qu’on fêtait le nouvel an chinois, je suis descendu dans la rue et j’ai tout de suite vu que c’était bien plus grave, raconte un témoin sous le choc. J’ai vu deux hommes cagoulés prendre la direction du boulevard Richard Lenoir”.
Le journal était sous surveillance policière depuis plusieurs mois. “J’habite à côté, le siège de Charlie était surveillé par des policiers en civils en vélo depuis 6 mois”, confie un témoin de la scène. Cela n’a pas empêché cet effroyable drame…
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