Lundi soir, François Hollande reçoit les chefs de gouvernement allemand, espagnol et italien, à Versailles, dans le but de préparer les célébrations des 60 ans du traité de Rome. Les discussions devraient notamment s’articuler sur le futur de l’Union. Avant cette rencontre, le président français a accordé une interview à six médias européens, dont Le […]
Lundi soir, François Hollande reçoit les chefs de gouvernement allemand, espagnol et italien, à Versailles, dans le but de préparer les célébrations des 60 ans du traité de Rome. Les discussions devraient notamment s’articuler sur le futur de l’Union. Avant cette rencontre, le président français a accordé une interview à six médias européens, dont Le Monde. L’occasion pour lui de dresser un constat sur l’état de l’Europe.
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Le danger du Front national
Et il y a un point qui effraie le président français, c’est celui de sa succession. De qui prendra sa place à l’Élysée découlera l’orientation future de la construction de l’UE. « Si d’aventure la candidate du Front national l’emportait, elle engagerait immédiatement un processus de sortie de la zone euro, et même de l’Union européenne, » explique-t-il.
D’ailleurs, il pense que la menace d’une victoire de Marine Le Pen « existe« . « L’extrême droite n’a jamais été aussi haute depuis plus de trente ans« , estime François Hollande. Pour autant, il veut croire que la France ne « cédera pas » aux sirènes frontistes.
Le président ne cache pas que l’Europe est en crise. « Ce qui m’inquiète le plus dans l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui, c’est le retour des égoïsmes nationaux, c’est que chaque pays vienne chercher son intérêt immédiat sans porter une ambition commune. »
Europe à deux vitesses
Alors, il entend réenclencher l’intégration, peut-être avec une Europe à deux vitesses. Prenant acte que certains pays sont moins intéressés par l’intégration, notamment pour ce qui est de l’euro.
« Ne les attendons pas pour approfondir l’union économique et monétaire. D’où ma proposition d’un budget de la zone euro. Car à vouloir toujours faire tout à vingt-sept, le risque est de ne rien faire du tout. »
Et dans cet optique, la France entend relancer l’idée d’une Europe de la défense. Le président reconnaît que les atermoiements de Donald Trump sur l’Otan motivent les Européens à trouver une indépendance vis-à-vis de l’allié américain. Sur ce point, le président français explique que le Royaume-Uni et l’UE devront collaborer.
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