Il y a un peu moins de deux semaines, François Hollande quittait l’Elysée et remettait les lieux entre les mains d’Emmanuel Macron, huitième président élu sous la Vème République. Et si ce dernier est souvent perçu comme “le fils d’Hollande”, un sujet les oppose : leur rapport aux journalistes. “Les journalistes me regretteront bientôt” Dans le […]
Il y a un peu moins de deux semaines, François Hollande quittait l’Elysée et remettait les lieux entre les mains d’Emmanuel Macron, huitième président élu sous la Vème République. Et si ce dernier est souvent perçu comme « le fils d’Hollande », un sujet les oppose : leur rapport aux journalistes.
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« Les journalistes me regretteront bientôt »
Dans le Canard Enchaîné du 24 mai, des propos de François Hollande ont été rapportés :
« Vous verrez, les journalistes me regretteront bientôt, aurait dit l’ancien président. On a dit que je parlais trop à la presse, que je faisais trop de off. Mais, en me faisant ce procès, les journalistes ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Ils vont très vite le constater : Macron ne leur parlera que très rarement et tentera de tout maîtriser.
En effet, François Hollande était connu pour ses nombreuses interventions dans les médias, en public mais également en off. Il communiquait régulièrement avec environ 70 reporters, et continue de distiller des informations depuis la fin de son quinquennat.
La presse inquiète face à Emmanuel Macron
A l’inverse, le nouveau président prône un contrôle strict de ses contacts avec le milieu journalistique. Dimanche 21 mai, le porte parole de la République en marche!, Benjamin Griveaux, avait déclaré qu’Emmanuel Macron souhaitait rompre avec les « mauvaises habitudes » de François Hollande et Nicolas Sarkozy en terme de communication. « Il est certain qu’il va mettre une distance avec ça » expliquait-il.
Les relations particulières entre Emmanuel Macron, dont la parole est rare, et les journalistes : @fcinq en parle avec A. Girardin #ComPol pic.twitter.com/9YcCGQC2Vu
— franceinfo (@franceinfo) May 20, 2017
Seulement quelques jours après l’investiture du président, la presse s’était alarmée. En effet, le fait de choisir les journalistes pour suivre le président en déplacement durant son quinquennat avait été évoqué. Une mesure à l’encontre de la liberté de la presse. Pour son premier déplacement au Mali, le vendredi 19 mai, la cellule de communication avait contacté directement certains journalistes pour leur proposer de couvrir l’événement. Une lettre ouverte au président avait alors été rédigée par plusieurs rédactions, dont Libération, BFMTV, Le Monde… Une affaire à suivre.
Monsieur le Président, il n'appartient pas à l'Elysée de choisir les journalistes https://t.co/2sHjrrxQSx pic.twitter.com/2L6ZrZCrTZ
— Libération (@libe) May 18, 2017
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