Le président du MoDem, comme deux autres de ses camarades (Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard), n’a pas résisté à la pression exercée par l’enquête sur les emplois fictifs présumés de certains assistants parlementaire du parti centriste. Il a été remplacé par Nicole Belloubet dans le gouvernement Philippe II. Le ministère de la Justice était passionnant, […]
Le président du MoDem, comme deux autres de ses camarades (Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard), n’a pas résisté à la pression exercée par l’enquête sur les emplois fictifs présumés de certains assistants parlementaire du parti centriste. Il a été remplacé par Nicole Belloubet dans le gouvernement Philippe II.
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Le ministère de la Justice était passionnant, j'y ai découvert des personnalités et des parcours exceptionnels.
— François Bayrou (@bayrou) June 21, 2017
« Il se trouve que les parlementaires européens recherchaient des assistants locaux »
Selon lui, ces accusations sont « non fondées » : « Si une dénonciation anonyme et non fondée suffit à provoquer de telles vagues, comment se défendre ? », s’est-il inquiété, toujours le 21 juin. Dans une interview à Sud Ouest publié ce vendredi 23, le maire de Pau renouvelle ce démenti, tout en reconnaissant avoir « casé » des salariés au Parlement européen de Bruxelles, parce que le MoDem se trouvait « dans une mauvaise passe » :
« Dans une période de mauvaise passe comme toutes les formations politiques en ont connu, vous cherchez à recaser un maximum de salariés, des gens de confiance. Il se trouve que les parlementaires européens recherchaient des assistants locaux. On leur a recommandé ces gens-là », déclare-t-il.
En 2007, aux législatives, le MoDem avait en effet enregistré un revers électoral synonyme de diminution de sa dotation publique. Lorsqu’il a obtenu six eurodéputés en 2009, plusieurs permanents du parti ont alors été affectés à des postes d’assistants parlementaires, comme l’a révélé Le Monde. A propos de ce « financement d’urgence » trouvé dans l’argent de l’Europe, M. Bayrou réplique : « Où est l’irrégularité là-dedans ? ».
« Les budgets des assistants parlementaires servaient à financer le fonctionnement du parti politique »
Cependant, le témoignage d’un ancien assistant parlementaire du MoDem au Parlement européen entre 2004 et 2009, recueilli par FranceInfo, jette le trouble dans cette défense. Il évoque en effet un « système d’emplois fictifs au sein du MoDem » :
« J’ai vu que des parlementaires, à plusieurs, finançaient des temps partiels d’assistants parlementaires qui ne fournissaient aucun travail pour le député. Les budgets des assistants parlementaires servaient à financer le fonctionnement du parti politique, au moins en partie. »
Pour celui qui a mis en place la loi sur la moralisation de la vie politique, cette accusation, si elle s’avérait, serait dévastatrice. Le soupçon le pousse déjà dans ses retranchements, dans Sud Ouest :
« Je pense que tout cela ne vient pas par hasard. Un certain nombre de forces, de puissances qui détestent l’idée d’une loi sur la moralisation de la vie publique agissent. »
D’après l’enquête de FranceInfo, une dizaine de salariés du MoDem auraient été également rétribués par le parlement européen entre 2009 et 2012.
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