Benjamin Griveaux a été sérieusement tancé par François Bayrou après sa sortie sur ces Français « qui fument des clopes et qui roulent au diesel ».
La phrase qui ne passe pas. La semaine dernière, Benjamin Griveaux, via des propos rapportés par le JDD, avait déclaré à propos de Laurent Wauquiez qu’il était le « candidat des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel ». Le candidat quasi-déclaré La République en Marche pour les élections municipales à Paris en 2020, mais aussi Secrétaire d’État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement avait développé : « Ça n’est pas la France du XXIe siècle que nous voulons ».
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Visé, le président des Républicains avait rétorqué : « Comment peut-on être ministre en affichant un tel mépris des Français, Benjamin Griveaux ? ». L’histoire aurait pu se clore avec cette interrogation mais c’était sans compter la réaction inattendue d’un homme qu’on dit très proche d’Emmanuel Macron, François Bayrou.
« Le contraire de ce que nous avons voulu bâtir avec le président de la République »
Invité de l’émission Questions politiques de France Inter et Le Monde ce dimanche 4 novembre, le président du MoDem a commenté cette passe d’armes : « Cette phrase m’a fait mal, d’une certaine manière, elle m’a fait honte. Parler de la France, comme parler du peuple, comme des gens qui seraient réduits à cloper ou à rouler au diesel, comme si c’était une infamie de rouler au diesel… »
François @Bayrou : "Parler du peuple comme des gens qui seraient réduit à 'cloper' ou à 'rouler au diesel' […] ça m'a fait honte" #QuestionsPol pic.twitter.com/Yjnf8V9l2k
— France Inter (@franceinter) November 4, 2018
Avant de conclure par une phrase qui prend les allures d’un véritable coup de grâce : « J’ai trouvé (dans) cette phrase le contraire de ce que nous avons voulu bâtir avec le président de la République. L’élection d’Emmanuel Macron, elle s’est faite précisément sur l’idée qu’on allait rompre avec cette manière de couper le pays en deux, avec les gentils chic d’un côté et les désagréables pas chic de l’autre : il est temps que s’exprime dans la majorité tous ceux qui refusent cette rupture. »
Face à un tel désaveu public, Benjamin Griveaux s’est empressé de « couper court à la polémique » selon ses mots, par un tweet, dans lequel il accuse le JDD d’avoir déformé ses propos. Le JDD de son côté maintien sa version. :
Pour couper court à toute polémique, je viens de parler à @bayrou pour lui dire que l’indiscret publié dans @leJDD n’est en rien conforme à mes propos. Mais que je maintiens que le combat contre le diesel et contre la cigarette sont deux enjeux majeurs pour ma génération ! #santé https://t.co/HNLumijSE6
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) November 4, 2018
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