La France figure en mauvaise place parmi les pays européens qui doivent fermer les centrales nucléaires obsolètes. C’est l’un des constats du rapport publié par la Commission européenne, lundi 4 avril, dans le cadre du projet de programme indicatif nucléaire (PINC). Le dernier rapport remontait à 2008. Depuis, le montant des investissements pour ces opérations […]
La France figure en mauvaise place parmi les pays européens qui doivent fermer les centrales nucléaires obsolètes. C’est l’un des constats du rapport publié par la Commission européenne, lundi 4 avril, dans le cadre du projet de programme indicatif nucléaire (PINC). Le dernier rapport remontait à 2008.
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Depuis, le montant des investissements pour ces opérations complexes a augmenté de 47 %. Aujourd’hui, Bruxelles estime qu’il faudra 250 milliards d’euros, dont 130 pour la seule gestion des déchets nucléaires. Les 123 milliards restants constituent les fonds nécessaires pour le démantèlement des centrales en fin de vie.
Pour atteindre cet objectif, la Commission considère que les opérateurs doivent avoir déjà mis au moins 64 % des investissements totaux de côté. Et c’est là que la France pèche. Possédant le plus grand parc de centrales (et donc le plus grand stock de déchets), la France n’a pourtant économisé que 23 milliards d’euros, ‘’soit une couverture de 31 %’’ détaille le Monde.
Dans les quatorze pays de l’UE exploitant des centrales nucléaires, la Grande-Bretagne est la plus précautionneuse. Elle a déjà mis 63 milliards d’euros de côté, ce qui est suffisant pour démanteler et gérer ses déchets. Comme l’explique Le Monde, les Pays-Bas et l’Allemagne sont les deux autres bons élèves.
Le démantèlement, étape difficile
Actuellement, l’âge moyen d’une centrale est d’environ 30 ans. Dans l’Union européenne, 129 réacteurs nucléaires sont encore en activité et “89 réacteurs nucléaires fermés définitivement à la date d’octobre 2015, note une source proche de la Commission, mais seulement trois réacteurs ont jusqu’ici été complètement démantelés”. Ces derniers se situent tous en Allemagne.
Si le démantèlement est l’étape que les opérateurs ont du mal à franchir, c’est parce que c’est une des opérations les plus délicates, explique 20 minutes. ‘’Car après quarante ans de production d’électricité par la fission de l’atome, tous les matériels sont irradiés. Il faut éviter la contamination des travailleurs puis enfermer très soigneusement les déchets pour éviter de contaminer l’environnement.’’
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