“Forza Horizon 5”, “Riders Republic”, “Bassmaster”, “Gynoug”… À quoi on joue cette semaine ?

À peine sorti et déjà best-seller, Forza Horizon 5 propose un voyage au Mexique qui tient toutes ses promesses alors que son émule Riders Republic, signé Ubisoft, transpose sa formule généreuse au VTT ou au ski. Autres salles, autres ambiances avec la très sérieuse simulation de pêche Bassmaster Fishing 2022 et le fiévreux jeu de tir Gynoug resurgi des années Mega Drive.

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Forza Horizon 5

Qu’est-ce qu’un grand jeu ? Est-ce celui dont les auteurs nous transmettent leur vision sans concession ou celui prêt à devenir ce que l’on veut de lui ? Si l’on privilégie la deuxième option, il sera difficile de trouver plus grand, en cette fin d’année, que le nouveau Forza Horizon, qui nous emmène au Mexique pour, au choix, faire de grandes balades ou des courses endiablées, conduire technique ou détendu et soigner notre garage ou notre look sur la musique de notre choix – mention spéciale à la traditionnelle station du label de drum and bass Hospital Records. Tout, ici, est paramétrable et les options d’accessibilité vont jusqu’à l’ajout inédit d’un interprète en langue des signes.

À tous points de vue, Forza Horizon 5 est une utopie, un jeu riche et varié qui ne nous veut que du bien, s’apprécie seul comme à plusieurs, à petites ou grosses doses et qui, mine de rien, dessine un futur possible à ce type de pratiques destructrices et/ou polluantes. Et si on ne faisait plus ça que pour de faux, en répondant à sa belle promesse de nous détacher des contraintes du réel en libérant le réel de nos activités néfastes ? Car dans le superbe monde alternatif de Forza Horizon 5, on est plus que bien.

Sur Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Playground Games/Xbox Game Studios, de 60 à 70€

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Riders Republic

Aboutissement multisports (vélo, ski, wingsuit) de la formule Steep, Riders Republic est un excellent élève de Forza Horizon, dont il a retenu les leçons en matière de transformation d’un espace cohérent en terrain de jeu offert à nos désirs. On n’a qu’une réserve : sa tendance à la surcharge et à la survente de lui-même typique des jeux à monde ouvert d’Ubisoft, qui donnent souvent le sentiment de ne pas nous faire tout à fait confiance pour en découvrir les possibilités. Mais Riders Republic est surtout un régal de fluidité : on y change de moyen de transport en un éclair pour s’élancer sur d’enivrantes étendues qui se parcourent sans transition. “Les obstacles ne sont que des outils pour t’exprimer.” À méditer.

Sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Windows et Stadia, Ubisoft, de 60 à 70€

Bassmaster Fishing 2022

Si Bassmaster Fishing 2022 affiche fièrement ses modes compétitifs, le dernier et très bon jeu de pêche des Britanniques de Dovetail, également connus pour leurs simulations ferroviaires, reste une affaire d’observation et de patience. Soucieux des moindres détails, Bassmaster nous transporte de la Floride à l’Alabama en passant par le Texas, se révèle aussi prenant que reposant et invite à se demander si, en jeu vidéo comme ailleurs, les temps supposés “morts” ne seraient pas parfois, justement, les plus vivants.

Sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et Windows, Dovetail Games, de 35 à 40€

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Gynoug

Gleylancer, Cotton et maintenant Gynoug : cette fin d’année tourne au festival du shoot’em up rétro. Jeu Mega Drive de 1991, rarement réédité depuis, qui nous confie le destin d’un ange vengeur lancé dans d’audacieux niveaux horizontaux (un bord de mer avec poissons et mouettes, un palais obscur…), Gynoug frappe aujourd’hui encore par son atmosphère sombre et intense. Mais c’est surtout une épatante célébration de toutes les formes de mouvement – même le cadre penche, c’est dire. De nouvelles options (retour en arrière, sauvegarde…) ont aussi pour mérite de rendre ce shmup phénoménal plus accueillant que jamais.

Sur Switch, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series X/S, Masaya/Ratalaika Games, environ 6€