Le mari de Barbie, Ken, a complexé beaucoup de garçons avec sa musculature disproportionnée. L’artiste Nickolay Lamm a donc décidé de créer Lammily boy, une poupée sans les gros muscles mais avec une petite brioche nettement plus représentative de l’homme d’aujourd’hui. En janvier, Mattel a annoncé au monde qu’il allait diversifier sa gamme de poupées. Les enfants pourraient désormais […]
Le mari de Barbie, Ken, a complexé beaucoup de garçons avec sa musculature disproportionnée. L’artiste Nickolay Lamm a donc décidé de créer Lammily boy, une poupée sans les gros muscles mais avec une petite brioche nettement plus représentative de l’homme d’aujourd’hui.
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En janvier, Mattel a annoncé au monde qu’il allait diversifier sa gamme de poupées. Les enfants pourraient désormais jouer avec une Barbie petite, géante ou ronde… L’initiative a fait grand bruit, les médias parlant même de « révolution ». Sauf que le concept existait depuis 2014. Cette année là, l’artiste et chercheur américain Nickolay Lamm avait crée Lammily, une poupée aux mensurations réalistes et à laquelle il était possible d’ajouter de l’acné et de la cellulite. Une proposition qui a rencontré un certain succès avec plus de 19 000 exemplaires vendus.
Une poupée bedonnante
L’artiste aurait pu s’en contenter, mais il s’est aperçu qu’il n’y avait pas que « Barbie bimbo » qui filait des complexes. Ken Apollon aussi. « Après le lancement de Lammily girl, j’ai commencé à recevoir des mails me demandant de crée son équivalent masculin », rapporte Nickolay Lamm que nous avons contacté. Lorsque Mattel a lancé sa nouvelle gamme de Barbie, de nombreux internautes se sont aussi manifestés pour avoir leur Ken chauve, rondouillet, poilu, etc.
Une nouvelle fois, l’artiste a devancé le géant américain. Le 9 mars, il a lancé une campagne de financement participatif pour créer Lammily boy, une poupée créée à partir des proportions moyennes d’un jeune américain de 19 ans. Loin du corps musclé de Ken, cette nouvelle effigie est un peu bedonnante. Ce qui visiblement suscite l’enthousiasme puisque le projet a déjà récolté 43 500 $ sur les 70 000 attendus.
Les hommes aussi se soucient de leur apparence
Cette demande importante n’étonne pas l’artiste. « On parle souvent de la pression sociale qui contraint les femmes à vouloir ressembler à un idéal de beauté. Mais on oublie, parce qu’ils ne sont pas censés s’inquiéter de leur apparence, que les hommes peuvent aussi la ressentir et complexer de ne pas être assez grands, chevelus ou musclés », rapporte Nickolay Lamm. Lui même a souffert de son image : « A l’université, j’ai tout fait pour perdre du poids, je rêvais d’avoir des abdos qui ressemblent à des tablettes de chocolat. Sauf que j’ai tellement maigri que je ne reconnaissais plus mon corps. »
Preuve que les hommes se soucient de leur apparence, « le marché du traitement contre la chute de cheveux pèse aujourd’hui 3,5 m de dollars et les hommes dépensent des millions en poudre protéinées, équipements pour faire de l’exercice, produits de beauté », énumère Nickolay Lamm. Par ailleurs, en 2015, l’analyste de marché OnePulse a sondé un millier de Britanniques. Il ressort que 11% ne sont pas contents de leur physique et même que 11% affirment « détester » leur apparence.
Nickolay espère qu’une poupée aux proportions réalistes, comme l’est Lammily boy, agira, « à son petit niveau », sur la construction du garçon avant qu’il n’ait à « se comparer aux standards de beauté véhiculés par les médias ». Un problème, selon l’artiste, d’autant plus actuel que les réseaux sociaux ont accentué la course à la perfection. « De nos jours, les hommes ne comparent plus seulement leurs muscles à ceux présentés dans les magazines, mais se comparent aussi entre eux sur Instagram », remarque-t-il.
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