L’ancien chef de l’Etat est en garde à vue dans les locaux de la PJ à Nanterre dans le cadre du présumé financement de sa campagne de 2007 par la Libye.
Selon les informations du Monde, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue, mardi 20 mars, par la police judiciaire de Nanterre. L’ancien président a été convoqué dans le cadre de l’enquête sur le possible financement par la Libye de la campagne de 2007, à l’issue de laquelle il fut élu. Un statut auquel l’ancien chef de l’État va se soumettre durant 48 heures.
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C’est la première fois que M. Sarkozy est entendu dans ce dossier explosif, suivi de longue date par le quotidien, mais aussi par Mediapart qui, en 2012, a publié un document libyen faisant état d’un financement par le pays de Khadafi de la campagne de Nicolas Sarkozy. Une information judiciaire menée par plusieurs juges d’instructions du pôle financier de Paris a été ouverte en avril 2013. Parmi eux, le juge Serge Tournaire, qui a déjà placé l’ancien président en garde à vue dans l’affaire Bygmalion. A l’issue de sa garde à vue, l’ancien maire de Neuilly pourrait être présenté aux magistrats.
5 millions d’euros en liquide
En 2016, en pleine primaire du parti Les Républicains pour la primaire de 2017, l’enquête s’accélère. Le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine affirme alors avoir transporté 5 millions d’euros en liquide de Tripoli à Paris entre fin 2006 et début 2007, pour les remettre à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy.
Depuis la fin du mandant de Nicolas Sarkozy en 2012, les soupçons se multiplient. La justice française a fait main sur les carnets de l’ancien ministre libyen du pétrole, Choukri Ghanem (mort dans des circonstances troubles), qui mentionnent des versements à destination de l’ancien président français. Toujours d’après Le Monde, Bechir Saleh, ancien trésorier de Kadhafi, récemment agressé par balle en Afrique du Sud, affirme : « Kadhafi a dit qu’il avait financé Sarkozy. Sarkozy a dit qu’il n’avait pas été financé. Je crois davantage Kadhafi que Sarkozy. »
Selon les informations du quotidien, plusieurs anciens dignitaires libyens de l’époque kadhafiste auraient aussi livré de nouveaux éléments confirmant les soupçons de financement illicites.
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