Dans une tribune au Figaro, François Fillon est revenu sur sa réforme radicale de l’assurance maladie. Un premier revirement qui “aura valeur de crash-test“, analyse Libération, symbole de la mutation du candidat à la primaire en prétendant à la présidence de la République. Ce mardi, le candidat à la présidentielle doit s’expliquer devant les députés du groupe […]
Dans une tribune au Figaro, François Fillon est revenu sur sa réforme radicale de l’assurance maladie. Un premier revirement qui « aura valeur de crash-test« , analyse Libération, symbole de la mutation du candidat à la primaire en prétendant à la présidence de la République.
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Ce mardi, le candidat à la présidentielle doit s’expliquer devant les députés du groupe Les Républicains sur son projet de réforme de la Sécurité sociale. Mais dès ce matin, dans les colonnes du Figaro, le candidat a enterré sa mesure radicale de distinction entre maladies graves et affections bénignes :
« L’assurance maladie obligatoire et universelle, pilier de la solidarité, doit rester le pivot dans le parcours de soins […]. Elle continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui et même mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires. »
Cette mesure, que Fillon n’avait que très rarement abordée publiquement au cours de sa campagne, avait été mise en avant par les juppéistes entre les deux tours de la primaire. Conscient des ravages qu’elle pouvait provoquer sur l’électorat populaire lors de la présidentielle, le candidat LR s’était alors empressé de rappeler qu’elle n’était pas, à ses yeux, un « sujet prioritaire« . Même dans son camp, la mesure ne faisait pas l’unanimité.
Un virage qui en annonce d’autres
Le rétropédalage, pourtant, est délicat. Apôtre du langage de vérité, l’ancien Premier ministre a fait du respect des engagements pris devant les électeurs sa marque de fabrique. Alors que François Fillon doit annoncer jeudi la composition de son équipe de campagne, ces changements dans son projet seront sûrement le point le plus délicat. Car après la Sécurité sociale, d’autres grands marqueurs du fillonisme, comme la diminution du nombre de fonctionnaires ou la réforme de la retraite, pourraient être remis en cause. Parmi ses alliés du camp LR, nombreux sont ceux à penser qu’un adoucissement de son programme de « rupture radicale » est nécessaire.
Cette définition de la démagogie vous est gracieusement offerte par l'équipe de François Fillon https://t.co/bEcwQXMZdJ pic.twitter.com/Y1zzLZrJXH
— Maxime ؟ Vaudano (@mvaudano) December 13, 2016
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