La 30e édition du Festival International de Mode et de Photographie à Hyères s’est achevée hier soir à la villa Noailles. Jean-Pierre Blanc, président du Festival a annoncé les lauréats de cette édition 2015, entouré de son jury, composé notamment de Virginie Viard, directrice du Studio de Création de Chanel, Caroline de Maigret, Loic Prigent, Carine Roitfeld, […]
La 30e édition du Festival International de Mode et de Photographie à Hyères s’est achevée hier soir à la villa Noailles. Jean-Pierre Blanc, président du Festival a annoncé les lauréats de cette édition 2015, entouré de son jury, composé notamment de Virginie Viard, directrice du Studio de Création de Chanel, Caroline de Maigret, Loic Prigent, Carine Roitfeld, Anthony Vaccarello et Sébastien Tellier.
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Les lauréats du festival de Hyères sont désormais connus. Pour le concours mode, chaque candidat était chargé de dessiner sept silhouettes. Et si l’on aimait énormément les néo-gladiateurs aux énormes sac à dos de la Française Sophie Harand, ou encore les runaways boys post-soviétique du duo Finlandais Heini-Maria Hynynen & Elina Äärelä, c’est finalement l’Allemande Annelie Schubert qui remporte le Grand Prix du Jury Première Vision. Déjà très mature et assurée, elle dessine une femme à la sophistication minimale, qui n’est pas sans rappeler le travail de Christophe Lemaire. En recevant ce prix, la jeune créatrice se voit attribuer une bourse de création de 15 000 euros remis par Première Vision, un projet de collaboration avec certains des Métiers d’art de Chanel (qui confirme, avec son investissement dans le festival, sa volonté de se positionner auprès de la jeune création), à hauteur de 15 000 euros et une collaboration avec Petit Bateau sur plusieurs produits emblématiques. Elle acquiert surtout une grande visibilité, qu’il lui appartiendra de transformer.
Accompagné d’une bourse de création de 15 000 euros, le prix Chloé est attribué à Anna Bornhold. L’allemande avait décliné la collection FASHION.IMITATION, qui faisait se télescoper savoir-faire artisanaux (notamment des broderies) et un imaginaire très pop. Une mode contemporaine et pleine d’humour, à l’image de ses chaussures, qui détournaient de façon cartoonesque quelques classiques, comme la All Star de Converse. « C’était un choix évident pour nous : la dégaine et la nonchalance de la silhouette, sa “coolitude” » a précisé le jury.
La créatrice Wieke Sinnige, récompensée pour la subtilité de ses broderies, son sens de la transparences et de la lumière remporte quant à elle le prix Mention Spéciale, doté d’un projet de collaboration avec certains des Métiers d’art de Chanel, à hauteur de 10 000 euros.
Côté photographie, Eric Pfrunder, directeur de l’image de Chanel a remis le Grand Prix au néerlandais Sjoerd Knibbeler. Les membres du jury ont été séduits par sa capacité à « photographier ce qui, a priori, n’est pas photographiable » et ont aussi salué « Son travail très cohérent, qui couvre tous les champs de la photographie et qui est accompagné d’un travail vidéographique complétant sa démarche et l’illustrant. Un livre particulièrement bien réalisé, impeccable, participe à cette mise en forme ». Knibbeler donne corps à des projets jamais réalisés, comme ces avions qui ne voleront jamais, et qu’il reconstitue par le biais de maquettes réalisées en origamis.
Décerné à la photographe grecque Evangelia Kranioti, le Prix spécial du jury s’accompagne cette année d’une dotation de 10.000 euros versée par la Maison Chanel. « Son travail photographique est dans la tradition cinématographique. C’est une longue histoire mise en images, qui raconte la Grèce, l’errance, la solitude des marins et de leurs compagnes. C’est un travail au long cours, réalisé sur 9 ans. Nous avons été sensible à sa persévérance, à sa ténacité, à l’humanité de son témoignage. C’est un vrai coup de cœur, » ont souligné les membres du jury photo parmi lesquels Eric Pillault ( Directeur de création de M, le magazine du Monde), Céline Sallette, André Saraiva et Cécile Cassel. On regrette tout de même qu’ils n’aient pas récompensé le travail très original et plastique de Jeannie Abert, une jeune française sortie de l’école d’Arles: elle était la seule à proposer une approche photographique trans-medium (elle mêle ses clichés via des collages à un ensemble d’images prélevées dans des magazines ou autres) , la photographie n’étant pas pour elle « une fin, mais bien un début ».
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