Retrouvez toute la programmation de la 63ème édition du festival d’Avignon.
COUR D’HONNEUR DU PALAIS DES PAPES
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LITTORAL, INCENDIES, FORÊTS
De Wajdi Mouawad
Artiste associé de cette 63e édition, Wajdi Mouawad présente dans une nouvelle mise en scène adaptée à l’espace de la cour d’Honneur l’intégrale des trois premiers volets du quatuor Le Sang des promesses. Soit une grande saga familiale en quête d’un passé enfoui où la fable et la réalité se donnent la main dans un périple à travers le temps et les continents. Trois grands récits qui fouillent la mémoire au gré d’une langue puissamment évocatrice pour faire revivre les morts et ranimer les mythes afin de mieux éclairer l’opacité du présent.
Du 8 au 12 juillet (relâche le 9), à 20h
(A)POLLONIA
d’après Euripide, Eschyle, Hanna Krall…, mise en scène Krzysztof Warlikowski Spectacle en polonais surtitré en français.
Du 16 au 19 juillet, à 22h
CASIMIR ET CAROLINE
D’Odön von Horváth, mise en scène Johan Simmons et Paul Koek
Ambiance de fête foraine dans la cour d’Honneur sur fond de marasme économique et de montée du nazisme. A Munich, dans les années 1930, Casimir vient de perdre son travail. Dans les cris et les rires, l’ivresse et les flonflons, il se dispute avec sa fiancée Caroline. Dressant un gigantesque échafaudage où éclate le mot “Enjoy”, Johan Simmons et son complice, le compositeur Paul Koek, s’appuient sur une esthétique très années 80 pour ce spectacle de théâtre musical foisonnant et haut en couleur.
Du 23 au 29 juillet (relâche le 26), à 22h
CARRIÈRE DE BOULBON
LA GUERRE DES FILS DE LUMIÈRE CONTRE LES FILS DES TÉNÈBRES
D’après La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe, mise en scène Amos Gitai
Quels échos font entendre les guerres, celles du passé comme celles d’aujourd’hui ? Créé il y a quinze ans à Gibellina puis au Festival de Venise, La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres fait résonner aujourd’hui le texte de Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, relatant la prise de Jérusalem par l’Empire romain et la fin de la souveraineté juive en 70 après J.-C. A la fois reportage et témoignage d’un homme, juif par sa naissance et romain par nécessité : fait prisonnier, on ne lui laisse la vie qu’à condition de rapporter les triomphes romains. Une oscillation et une tension perpétuelles qui se retrouvent dans la mise en scène d’Amos Gitai, partagée elle aussi entre théâtre et oratorio, musique et diversité des langues – français, hébreu, yiddish, arabe, anglais –, conçue pour résonner au coeur de la carrière de Boulbon, un espace nu et pierreux, qui fait écho aux images de la forteresse naturelle de Massada, dernier refuge des patriotes juifs, filmée par Amos Gitai. Accompagnée de quatre comédiens et chanteurs, Jeanne Moreau est l’interprète de ce “cantique des pierres”.
Du 7 au 13 juillet (relâche le 10), à 22h
EL FINAL DE ESTE ESTADO DE COSAS, REDUX
Chorégraphie Israel Galván
Premier passage en Avignon pour le “Nijinski du flamenco”, accompagné d’Inès Bacan, une des plus grandes voix du genre et de quelques musiciens traditionnels ou très rock, tel le bien nommé groupe Orthodox. Il sera question d’Apocalypse et de corps flamboyant, celui d’Israel Galván, on s’en doute.
Du 18 au 26juillet (relâche le 21), à 22h
COUR DU LYCÉE SAINT-JOSEPH
ORGIE DE LA TOLÉRANCE
De Jan Fabre
Spectacle en anglais surtitré en français.
Du 9 au 15 juillet (relâche le 14), à 22h
LA MENZOGNA (LE MENSONGE)
Conception et mise en scène Pippo Delbono
El Silencio, déjà, en 2002, fut créé à Gibellina et faisait résonner dans ce désert de pierres les échos du tremblement de terre qui avait dévasté la ville. En visitant l’usine ThyssenKrupp de Turin, détruite par un incendie qui fit sept morts parmi les ouvriers, Pippo Delbono a de nouveau senti la nécessité de faire entendre le silence qui émane de ce lieu. Dans La Menzogna, on retrouve toute la troupe de Pippo Delbono, croisant les images du réel, de la fiction et la peinture de Francis Bacon. Une humanité qui aime le travestissement, défie la norme et s’emploie à traquer la violence des rapports et son corollaire tragique – la mort qui rôde et happe ses proies. Spectacle en italien surtitré en français.
Du 18 au 27 juillet (relâche le 21), à 22h
CLOÎTRE DES CARMES
LE LIVRE D’OR DE JAN
Texte et mise en scène Hubert Colas
Un portrait en creux. Hubert Colas nous propose d’en savoir plus sur la vie de Jan, qui fait de son absence au monde sa dernière oeuvre d’art. Avec des bribes de vérité comme autant de reflets subjectifs, Jan n’existe plus qu’à travers le regard des autres. Preuves d’amour, traces d’amitié ou instants partagés , chacun de ces témoignages décrit Jan et fait de la représentation théâtrale le chantier ouvert d’un passionnant questionnement sur les contradictions qu’implique le fait d’exister.
Du 9 au 17 juillet (relâche le 14), à 22h
RADIO MUEZZIN
Mise en scène Stefan Kaegi
Spectacle en arabe surtitré en français et en anglais.
CLOÎTRE DES CÉLESTINS
LES INEPTIES VOLANTES
De Dieudonné Niangouna
Il aura fallu douze ans à Dieudonné Niangouna pour revenir sur les années de guerre civile au Congo-Brazzaville lui, survivant d’une fuite, d’arrestations et d’emprisonnement, et qui a décidé de rester dans son pays pour continuer à y faire du théâtre avec sa compagnie, Les Bruits de la Rue, fondée avec son frère Kriss. Ces Inepties volantes se font sous le signe d’une rencontre avec le musicien Pascal Contet qui l’accompagne sur scène, nourri de son voyage au Congo- Brazzaville avec Dieudonné Niangouna, qui y retournait pour la première fois.
Du 10 au 17 juillet (relâche le 14), à 22h
UN PEU DE TENDRESSE BORDEL DE MERDE !
Chorégraphie Dave St-Pierre
Agitateur de la scène canadienne, Dave St-Pierre a marqué certains esprits avec La Pornographie des âmes, en 2004. Il revient avec Un peu de tendresse bordel de merde !, second volet d’une trilogie intitulée, non sans humour, Sociologie et autres utopies contemporaines. On y danse nu et nombreux (vingt interprètes).
Du 21 au 26 juillet (relâche le 23), à 22h
CHÂTEAUBLANC – PARC DES EXPOSITIONS
LA MAISON DES CERFS
De Jan Lauwers
Spectacle multilingue surtitré en français et en anglais.
Les 13, 16 et 17 juillet, à 17h
SAD FACE/HAPPY FACE
De Jan Lauwers
“Face triste/Face gaie”, comme on pourrait dire “Face A/Face B”. Le dramaturge et metteur en scène flamand rejoue ses tubes des étés précédents, La Chambre d’Isabella et Le Bazar du homard, ainsi que sa dernière création, La Maison des cerfs ; le tout sous la forme d’une trilogie avec ses moments d’euphorie et ses aspects plus sombres. Une façon de montrer la résonance qui existe entre ces trois spectacles dans lesquels on retrouve avec plaisir les mêmes interprètes, dont l’inimitable Viviane de Muynck.
Spectacles multilingues surtitrés en français et en anglais.
Les 12, 14 et 18 juillet, à 16h
RIESENBUTZBACH. EINE DAUERKOLONIE (RIESENBUTZBACH. UNE COLONIE PERMANENTE)
De Christoph Marthaler et Anna Viebrock
Spectacle en français et en allemand surtitré en français.
Du 23 au 26 juillet, à 17h
CIELS
De Wajdi Mouawad
Après l’eau, le feu et la terre, le quatrième volet – encore inédit – du Sang des promesses, conclut la grande saga imaginée par Wajdi Mouawad en évoquant l’air. Cinq espions enfermés dans un lieu protégé tentent de résoudre une énigme. Espérant sauver le monde, ils sont en même temps tourmentés par leurs soucis personnels. Ils ont droit à vingt minutes quotidiennes de vidéoconférence en privé avec leurs proches. Ce quatrième volet s’oppose aux trois autres ; étant moins une quête de la mémoire qu’une création polyphonique associant image, environnement sonore et s’appuyant sur une configuration scénique qui place le spectateur au centre d’un dispositif qui l’enferme et le scrute.
Du 18 au 26 juillet (relâche les 20 et 25), à 22h, et du 27 au 29 juillet, à 17h
OPÉRA-THÉÂTRE
ANGELO,TYRAN DE PADOUE
De Victor Hugo, mise en scène Christophe Honoré
A la fois auteur, cinéaste et dramaturge, Christophe Honoré aime les classiques, et surtout aime les frotter à l’air du temps, les confronter avec le monde tel qu’il est. De retour au Festival d’Avignon pour sa première grande mise en scène au théâtre, il a choisi Angelo, tyran de Padoue, une pièce de Victor Hugo très peu montée. Autour de la figure du tyran Angelo, un quatuor amoureux impossible se met en place : la femme et la maîtresse d’Angelo sont secrètement amoureuses du même homme, Rodolfo, mais aucune tyrannie ne viendra à bout de leur inclination. Deux rôles féminins qui épousent toutes les composantes du désir, véritable enjeu de la tyrannie, interprétés par Clotilde Hesme (La Tisbe) et Emmanuelle Devos (Catarina), comédiennes qui alternent régulièrement théâtre et cinéma.
Du 12 au 27 juillet (relâche les 15 et 22), à 18h
GYMNASE AUBANEL
CRÉATION 2009
Chorégraphie Maguy Marin
Spectacle dont on ne sait que trop peu de choses, la création mondiale du Centre chorégraphique national de Rillieux-La-Pape, sous la direction de Maguy Marin, est de toutes les façons un événement. D’Umwelt à Turba, la chorégraphe la plus influente de la scène française s’essaie à déborder sans cesse les cadres de la danse. On attend beaucoup de son passage au Festival.
Du 8 au 16 juillet (relâche le 13), à 18h
LES CAUCHERMARS DU GECKO
de Thierry Bedard et Jean-Luc Raharimanana
Le gecko n’est pas un lézard, c’est un gecko. Une espèce vieille de soixante millions d’années qui a colonisé les quatre continents et dont la particularité est d’avoir des yeux qui ne se ferment jamais. Transformé en témoin idéal, c’est à travers le regard de l’animal que Jean-Luc Raharimanana dresse un portrait du monde vu depuis l’autre côté du miroir… du point de vue des peuples du Sud. Une chronique douce-amère qui tourne en ridicule la farce démocratique des politiques du Nord et tire à boulets rouges sur les aveuglements d’un ethnocentrisme toujours aussi criminel pour le Sud.
Du 20 au 25 juillet (relâche le 23), à 18h
EXCUSES ET DIRES LIMINAIRES DE ZA
D’après Za de Raharimanana, mise en voix Thierry Bedard
Les 24 et 25 juillet, à minuit, à l’Ecole d’art
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de Jean-Luc Raharimanana, mise en scène Thierry Bedard
A travers l’épisode oublié de la répression sauvage de l’insurrection de 1947 à Madagascar, Thierry Bedard nous interroge sur les “valeurs positives” d’une colonisation française qui règle ici ses comptes dans un bain de sang.
En complément au spectacle, des photos de Pierrot Men sur les insurgés de 1947 seront exposées à la chapelle du Miracle (détails dans Le Guide du spectateur, en juillet).
Dans le cadre de Contre-Courant au Rond-Point de la Barthelasse, le 17 juillet, à 22h.
Et lecture de textes de Raharimanana par lui-même, le 18 juillet, à 18h30
SALLE BENOÎT-XII
PHOTO-ROMANCE
De Lina Saneh et Rabih Mroué
Beyrouth 2006. Tandis que la population participe à deux manifestations opposées, Lina, une mère de famille, et Rabih, un homosexuel de gauche, se rencontrent dans une rue déserte. Deux individus isolés, qui ne sont plus en phase avec la réalité sociale et politique du Liban. Comme dans le film d’Ettore Scola, Une journée particulière, ils vont confronter leurs solitudes mais cette fois sur fond de réalité libanaise. Un spectacle qui est l’occasion pour les deux acteurs et metteurs en scène de jongler avec les codes de la représentation.
Du 9 au 15 juillet (relâche le 12), à 18h, le 16 juillet, à 15h
YO EN EL FUTURO (MOI DANS LE FUTUR)
De Federico León
Spectacle en espagnol surtitré en français.
Du 20 au 23 juillet, à 18h
LOIN…
Chorégraphie Rachid Ouramdane
Reprise du solo dans lequel Rachid Ouramdane, entouré de sons et d’images, convoque la figure de son père, Algérien embarqué par les Français dans les combats au Vietnam. Sur les traces de son géniteur, le chorégraphe, redevenu danseur, évoque son passé partagé.
Du 26 au 29 juillet, à 14h30
CHAPELLE DES PÉNITENTS BLANCS
C. H. S.
De Christian Lapointe
Quelques instants avant l’embrasement… Les confidences d’un homme qui a décidé d’en finir en s’immolant par le feu. C. H. S. est à entendre comme “combustion humaine spontanée” soit, au-delà de l’horreur du martyre des chairs qui grillent, la volonté pour le Québécois Christian Lapointe de confronter le fait divers et l’acte politique à ses origines mythologiques. Un cérémonial qui renoue avec la légende du Phénix renaissant de ses cendres, et s’interroge sur la condamnation de Prométhée, coupable pour l’éternité d’avoir dérobé le feu du ciel aux dieux.
Du 9 au 11 juillet, à 15h, les 10 et 11 juillet, à 19h
KAÏROS, SISYPHES ET ZOMBIES
Conception et mise en scène Oskar Gómez Mata, avec la collaboration d’Esperanza López
Avec sa réputation d’éphèbe soupe au lait, Kaïros aux pieds ailés, représentait chez les Grecs l’instant décisif, celui qui rend enfin l’action possible. Humour, mauvais goût et dérision se donnent rendez-vous dans cet happening signé par le Basque Oskar Gómez Mata qui utilise les mythes pour les retourner comme des chaussettes. Se moquant de nos atermoiements, il convoque pour faire bonne mesure les figures des laborieux sisyphes et celles aussi indéfendables de ces zombies revenus du pays des morts pour nous empêcher de vivre en paix.
Du 14 au 16 juillet, à 19h, les 15 et 16 juillet, à 15h
LE CRI
Chorégraphie Nacera Belaza
On suit déjà depuis quelque temps cette danseuse et chorégraphe, entre Alger et Paris, qui partage ici la scène avec sa soeur Dalila. Le Cri est sans doute la pièce de la douce consécration : Nacera Belaza imagine un rituel répétitif, duo hors du temps qui s’autorise des envolées musicales avec La Callas ou la voix de Larbi Bestam. Troublant.
Du 19 au 21 juillet, à 15h
MON KÉPI BLANC
De Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas
Oeuvre aux origines documentaires, le texte de Sonia Chiambretto rapporte les paroles des légionnaires de la caserne d’Aubagne. Celles d’hommes venus des quatre coins du monde pour disparaître à travers l’armée au regard de leur vie passée. Monté comme un long monologue, c’est à travers cette langue militarisée qui les réunit qu’Hubert Colas fait entendre en contrepoint la détresse d’une solitude individuelle qu’aucun esprit de corps ne saurait abolir.
Du 24 au 26 juillet, à 19 h, le 25 juillet à 15h
CHTO, INTERDIT AUX MOINS DE 15 ANS
De Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas
Mettre en écho les aspirations d’une jeune Tchéchène de 15 ans avec l’abomination des souffrances que la guerre lui a fait subir. Que reste-t-il de soi après une enfance brisée ? Comment se reconstruire ailleurs alors qu’on a dû fuir son pays pour préserver sa vie ?
Dans le cadre de Contre-Courant au Rond-Point de La Barthelasse, le 16 juillet, à 22h
NON
Conception, musique et mise en espace Zad Moultaka, danse Yalda Younes
Invitée vidéo du spectacle magistral d’Israel Galván, la danseuse Yalda Younes interprète également en live Non de Zad Moultaka, brève pièce électroacoustique singulière et furieuse. Une évocation de la guerre, scandée par les coups de talons de Yalda.
Les 20 et 21 juillet, à 23h30 et minuit
GYMNASE DU LYCÉE MISTRAL
SOUS L’OEIL D’OEDIPE
D’après Sophocle, Euripide et Ritsos, texte et mise en scène Joël Jouanneau
Sans aucun complexe… mais fort de l’idée que la légende de la famille des Labdacides recèle encore des trésors secrets pouvant aider à résoudre des problèmes auxquels nous nous confrontons tous les jours, Joël Jouanneau ose remettre sur le métier l’histoire des ascendants et descendants du très fameux fils dévoyé que fut OEdipe. Loin de l’aridité des textes anciens et avec l’aide du très contemporain Ritsos, il a décidé de questionner le gagnant du grand jeu de l’énigme du Sphinx, le convoquant avec humour au pied du mur de ce IIIe millénaire qu’on ne saurait bâtir solidement sans le fonder profondément.
Du 12 au 26 juillet (relâche les 16 ET 22), à 22h
ÉGLISE DES CÉLESTINS
… “TELS DES OASIS DANS LE DÉSERT”
Exposition conçue par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Photographes, vidéastes et cinéastes, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige vivent entre Paris et Beyrouth. Toutes leurs images témoignent du regard qu’ils portent sur la mémoire de leur pays, celle de ses guerres passées et présentes et ses conflits politiques. Révélés au grand public avec le film Je veux voir dans lequel ils guident Catherine Deneuve à travers le Sud-Liban, on les retrouve à Avignon avec cette exposition – installation visuelle et sonore constituée de projections (notamment le double film Khiam 2000-2007, nom d’un camp de détention du Sud-Liban alors occupé par Israël, libéré en 2000, puis transformé en musée avant d’être détruit par la guerre de 2006), de boîtes lumineuses et de photographies suspendues.
Du 9 au 29 juillet, de 12h à 19h
SALLE DE MONTFAVET
ODE MARITIME
De Fernando Pessoa, mise en scène Claude Régy
Du 9 au 25 juillet (relâche les 13 et 20), à 22h
CHARTREUSE DE VILLENEUVE LEZ AVIGNON
UNE FÊTE POUR BORIS
De Thomas Bernhard, mise en scène Denis Marleau
A l’origine, cette première pièce de Thomas Bernhard devait s’appeler Le Goûter. Une dame cul-de-jatte, mariée à un autre cul-de-jatte, y martyrise sa femme de compagnie. La langue obsessionnelle s’y enroule sur elle-même avec un humour aussi méchant qu’explosif. Pour corser la chose, le metteur en scène Denis Marleau mêle aux acteurs des poupées culs-dejatte à échelle humaine ajoutant au banquet final une dimension funèbre et carnavalesque.
Du 8 au 14 juillet, à 18h, et les 11, 13 et 15 juillet, à 14h30
DES TÉMOINS ORDINAIRES
De Rachid Ouramdane
Du 19 au 28 juillet (relâche les 23 et 25), à 18h, et du 20 au 22 juillet, à 14h30
ÉGLISE DE LA CHARTREUSE
L’AUTRE RIVE
De Zad Moultaka, par Musicatreize et l’Ensemble Mezwej, direction Roland Hayrabedian
Sous les bombardements, un enfant s’interroge : “Et si j’étais né de l’autre côté ?” Le dispositif imaginé par Zad Moultaka nous fait passer d’une rive à l’autre en scindant le spectacle en deux parties jouées simultanément dans deux espaces de la Chartreuse. L’ensemble vocal Musicatreize et les quatre instrumentistes de l’Ensemble Mezwej jouent en miroir, quittant un espace pour investir l’autre. A l’entracte, le public change d’espace et revit l’expérience à l’envers : de la fureur des combats à la solitude et la perte, d’une rive à l’autre, les différences s’estompent…
Les 8 et 10 juillet, à 21h30
JARDIN DE LA VIERGE DU LYCÉE SAINT-JOSEPH
SUJETS À VIF
Du 9 au 16 juillet (relâche le 12), à 11h (programme A), à18h (programme B). Et du 21 au 28 juillet (relâche le 24), à 11h (programme C), à 18h (programme D)
ÉCOLE D’ART
LA VINGT-CINQUIÈME HEURE
Du 12 au 27 juillet, à minuit (relâche les 16, 17, 20, 23 et 26)
LA MIROITERIE
LE PRÉAU D’UN SEUL
De Jean-Michel Bruyère/ LFKs Fondateur du collectif LFKs, Jean-Michel Bruyère conçoit des dispositifs multidisciplinaires définis comme des “salons d’étrangeté” ou des “chambres à pensées” pour interroger l’actualité et l’idéologie dominante. Ainsi de cet espace habité où le public est convié à déambuler et qui s’attache à faire ressentir la réalité oppressante du camp d’internement administratif. Ces camps inventés à l’époque de l’Algérie coloniale continuent d’exister dans une Europe obsédée par le contrôle et la rétention des étrangers.
Du 11 au 21 juillet (relâche le 16), de 14h à minuit
MUSÉE CALVET
FRANCE CULTURE EN PUBLIC – CYCLE DE LECTURESRENCONTRES De Thomas Bernhard à Bernard-Marie Koltès, de Mahmoud Darwich à Christophe Honoré, l’antenne de France Culture installe ses studios en public avec la participation de Nicolas Bouchaud, Denis Lavant, Jane Birkin ou Stanislas Nordey…
Du 11 au 19 juillet, à 20h ; les 13, 17 et 19 juillet à 11h et 20h
LECTURES AU MUSÉE CALVET
Du 22 au 26 juillet, à 11h
Silence d’usines : paroles d’ouvriers
D’après des entretiens menés par Wajdi Mouawad avec d’anciens ouvriers de l’usine Philips à Aubusson en 2004.
Le 22 juillet
Communistes et compagnons de route malakoffiots
D’après des entretiens menés avec d’anciens communistes par Wajdi Mouawad en 2007 à Malakoff.
Le 23 juillet
Ad vitam
Par Joël Jouanneau.
L’émotion de pleurs d’enfants prétexte à une introspection sur ces émotions mystérieuses qui pèsent sur le cours d’une vie.
Le 24 juillet
Olivier Cadiot
Prochain artiste associé du Festival, il lira, entre autres, Le Colonel des zouaves, Fairy Queen, ainsi que des textes inédits.
Le 25 juillet
Voix off
De Denis Podalydès.
Extraits lus par l’auteur de Voix off, son livre-autoportrait.
Le 26 juillet
GYMNASE DU LYCÉE SAINT-JOSEPH
Théâtre des Idées
Un éclairage de fond des thématiques soulevées par le Festival d’Avignon grâce à différentes rencontres avec des philosophes ou des intellectuels. “La guerre est-elle finie ?”, avec le philosophe Frédéric Gros. Suivent plusieurs questionnements autour de “la politique de l’art”, avec le philosophe Jacques Rancière ; des “mythologies, lumières de notre temps”, avec l’anthropologue Marcel Detienne et l’américaniste Sylvie Laurent ; des “frontières politiques et poétiques”, avec le philosophe Michel Feher et l’historien Gérard Noiriel ; ou du “retour au récit”, avec Wajdi Mouawad, artiste associé du Festival, l’écrivain Christian Salmon et le sociologue Vincenzo Susca.Retour à la guerre en deux temps, à travers la question “comment devient-on un héros ? comment devient-on un bourreau ?”, avec la romancière Nancy Huston et le philosophe Michel Terestchenko ; et “les traces de l’histoire”, avec l’historienne Natalie Zemon-Davis.
Conception et modération Nicolas Truong. LES 10, 12, 14, 18, 19, 20 et 26 juillet, à 15h
ATELIER ISTS, CLOÎTRE SAINT-LOUIS
ÉCOLE AU FESTIVAL
Quinze élèves de l’Esnam (Ecole supérieure des arts de la marionnette) de Charleville- Mézières se font les dents en présentant des variations de leur cru sur Le Théâtre ambulant Chopalovitch du dramaturge serbe Lioubomir Simovitch. Acteurs et marionnettistes, ils s’emparent de ces récits qui, à travers l’histoire d’une troupe de théâtre, racontent la résistance à l’oppression nazie. S’appuyant sur trois scénographies différentes, ces spectacles posent la question de la place de l’artiste et de la création théâtrale dans un pays en guerre ou en crise.
Du 8 au 12 juillet, à 16h30 et 19h30
DIVERS LIEUX
CYCLE DE MUSIQUES SACRÉES
Programme copieux tout au long du Festival avec, entre autres, Ephémère pour orgue et accordéon ou la rencontre de Pascal Contet (accordéon) et Jean-Pierre Leguay (orgue) autour de compositions de Scarlatti et Bedrossian, mais aussi des deux instrumentistes. Au programme aussi : Purcell, Bach, Mozart par le choeur A Piacere ; Stabat Mater de Pergolèse, Storace, Scarlatti par les solistes de l’Ensemble vocal Héliade ; les “Choeurs sacrés” de Gallus, Bruckner, Schnittke, Rautavaara, Nystedt par le Choeur Tone Tomsic de l’université de Ljubljana…
Les 8, 10 et 21 juillet à 18h ; les 12, 14, 19 et 26 à 17h ; le 16 à 19h et les 18 et 23 à 12h
UTOPIA MANUTENTION
TERRITOIRES CINÉMATOGRAPHIQUES
En 1967, Jean-Luc Godard projetait La Chinoise dans la cour d’Honneur à la demande de Jean Vilar. Une présence forte du cinéma réaffirmée cette année avec Territoires cinématographiques, dont plusieurs projections seront suivies de rencontres avec certains des quinze réalisateurs programmés.
DANIELLE ARBID (BEYROUTH/PARIS)
11 juillet, 11 h 30 : Conversations de salon (2003-2009)
12 juillet, 14 h 30 : Un homme perdu (2007)
PIPPO DELBONO (MODÈNE)
24 juillet, 14 h 30 : La Paura (2009)
25 juillet, 11h30 : Grido (2007)
RONIT ELKABETZ (TEL-AVIV-JAFFA/PARIS)
11 juillet, 14 h 30 : Prendre femme (2005)
12 juillet, 11 h 30 : Les Sept Jours (2008)
ARI FOLMAN (TEL-AVIV)
18 juillet, 14 h 30 : Valse avec Bachir (2008)
AMOS GITAI (HAÏFA/PARIS)
10 juillet, 14 h 30 : Kedma (2002)
13 juillet, 14 h 30 : Kippour (2000)
JOANA HADJITHOMAS, KHALIL JOREIGE (BEYROUTH/PARIS)
10 juillet, 11 h 30 : Je veux voir (2008)
20 juillet, 14 h 30 : A Perfect Day (2006)
21 juillet, 11 h 30 : Khiam 2000-2007 (2007)
CHRISTOPHE HONORÉ (PARIS)
14 juillet, 11 h 30 : Ma mère (2004)
15 juillet, 18 h : NC
22 juillet, 14 h 30 : Les Chansons d’amour (2007)
RODRIGUE JEAN (MONTRÉAL)
15 juillet, 14 h 30 : Lost Song (2008)
16 juillet, 11 h 30 : Hommes à louer (2008)
17 juillet, 14 h 30 : Yellowknife (2002)
MICHEL KHEILFI (NAZARETH), EYAL SIVAN (JÉRUSALEM)
23 juillet, horaires à préciser : Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël (2004) ; film en trois parties : Sud, Centre et Nord.
JAN LAUWERS (BRUXELLES)
13 juillet, 11 h 30 : Goldfish Game (2002)
FEDERICO LEÓN, MARCO MARTINEZ (BUENOS AIRES)
22 juillet, 11 h 30 : Estrellas (2007)
AVI MOGRABI (TEL-AVIV)
20 juillet, 11 h 30 : Pour un seul de mes deux yeux (2005)
21 juillet, 14 h 30 : Z32 (2009)
GHASSAN SALHAB (BEYROUTH)
18 juillet, 11 h 30 : NC
19 juillet, 14 h 30 : Le Dernier Homme (2006)
ELIA SULEIMAN (NAZARETH/NEWYORK/PARIS)
14 juillet, 18 h : NC
15 juillet, 11 h 30 : Chronique d’une disparition (1996)
16 juillet, 14 h 30 : Intervention divine (2002)
AGNÈS VARDA (PARIS)
25 juillet, 14 h 30 : Les Plages d’Agnès (2008)
EN COLLABORATION AVEC ANTOINE DE BAECQUE ET LES CINÉMAS UTOPIA
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