Alors qu’en Italie un réseau de fausses Ferrari vient d’être démantelé, tour d’horizon sur le net des produits contrefaits qui ont la cote.
Tous les objets sont susceptibles d’être contrefaits, même les plus inattendus. Les fausses Ferrari sont monnaie courante ces derniers temps en Italie et les brigades de douane démantèlent des réseaux entiers. Construites sur la base d’autres modèles de bolides type Pontiac, elles échappent aux contrôles d’homologation et de respect des normes.
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Longtemps cantonnée au luxe, la contrefaçon touche désormais une vaste gamme d’objets : vêtements, cigarettes, biens culturels comme les CD et les DVD ou des jouets.
Pour distinguer le vrai du faux, il existe plusieurs méthodes plus ou moins efficaces :
Un code à bulles apposé à certains produits permettrait de garantir leur authenticité, comme une empreinte digitale. Le procédé est notamment utilisé par des industries de cosmétique et des viticulteurs.
Parmi le top des saisies des douanes en 2009, les produits à l’effigie de l’OM se portent bien : un butin de plus de 400000 euros de faux T-shirts, drapeaux et chaussettes a été saisi l’an dernier. Plus nocifs, les médicaments contrefaits pullulent sur l’internet. D’après une étude réalisée pour le géant pharmaceutique Pfizer, 50 à 90% des médicaments vendus en ligne seraient des contrefaçons, avec des risques pour la santé puisque certains contiennent des substances dangereuses. Le Viagra est l’un des produits les plus touchés.
Dangereux, certes, les produits contrefaits n’en font pas moins l’objet d’une curiosité inédite. Des musées entiers sont d’ailleurs consacrés à l’art de la reproduction, à Paris comme à Bangkok. Des expositions telle celle de la Cité des sciences et de l’industrie à Paris s’attachent à présenter les conséquences de cette forme de banditisme sur le commerce international : l’Europe, selon The Independent, pourrait ainsi perdre un million d’emplois dans les cinq prochaines années.
Mais la contrefaçon n’a pas que des effets négatifs : dans certains pays, elle constitue une véritable industrie parallèle qui permet aux couches les plus modestes de la population d’accéder à des articles hors de prix. En Chine, véritable temple de la contrefaçon, des rues entières regorgent de boutiques de shanzhai (objets piratés) : Bucksstar Coffee ou Pizza Huh remplacent les grandes marques mondiales à Nanjing. L’iPed, contrefaçon chinoise de la tablette d’Apple, fait un carton : même design, même présentation, mais un prix plus abordable que l’iPad. Sur eBay, il sera difficile de distinguer l’original de la copie.
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