Anne Lauvergeon, ancienne d’Areva, multinationale française de l’énergie oeuvrant principalement dans le nucléaire, va être entendue aujourd’hui par les juges Renaud van Ruymbeke, Charlotte Bilger et Claire Thépaut dans le cadre de l’affaire des gisements d’Uramin, achetés 2,5 millards de dollars en 2007. Ceux-ci s’étaient avérés au final sans valeur. Une information qui n’a été […]
Anne Lauvergeon, ancienne d’Areva, multinationale française de l’énergie oeuvrant principalement dans le nucléaire, va être entendue aujourd’hui par les juges Renaud van Ruymbeke, Charlotte Bilger et Claire Thépaut dans le cadre de l’affaire des gisements d’Uramin, achetés 2,5 millards de dollars en 2007. Ceux-ci s’étaient avérés au final sans valeur. Une information qui n’a été au final rendue publique qu’en 2011, lors de publication des comptes de l’entreprise.
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Un article de Mediapart revient sur le déroulement de l’affaire et les différentes accusations qui sont faites. On y apprend notamment qu’Olivier Fric, le mari de l’ancienne présidente, est la seule personne a avoir été mis en examen pour l’instant, pour délit d’initié. On lui reproche ainsi d’avoir bénéficié d’informations privilégiées qui l’auraient poussé à investir dans Uramin avant le lancement du rachat par Areva et d’en avoir retiré un bénéfice.
Accident industriel… Ou pas ?
Anne Lauvergeon sera elle reçue par les juges dans le cadre de sa mise en examen pour « présentation de comptes inexacts et infidèles et de diffusion d’informations fausses et trompeuses« . En cause, le fait que les gisements rachetés à l’entreprise canadienne Uramin n’étaient pas exploitables et pas rentables. Toute la question est donc de savoir si elle était au courant ou non et si, de ce fait, elle a menti ou était de bonne foi.
Car si l’ancienne présidente de l’entreprise campe sur ses positions et explique qu’il s’agit là d’une manipulation politique, arguant que dans les faits, cet achat n’est pas un « accident industriel » et que la société n’en sort pas perdante, la cour des comptes parle de « graves erreurs de gestion« . Des géologues entendus dans le cadre de l’enquête démontent eux les arguments de l’ex-dirigeante, expliquant que rien ne pouvait motiver l’achat de ces gisement et de la société qui les détenait. Les journalistes de Mediapart précisent aussi que quelques mois après le départ de Lauvergeon du groupe en 2011, Areva ramenait à zéro la valeur des titres d’Uramin.
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