Alors que les élections pour les primaires américaines battent leur plein et qu’il reste moins de 200 jours avant qu’il y ait un nouveau président élu aux Etats-Unis, le New York Times s’est interrogé sur la nouvelle pratique qui consiste à célébrer son vote en l’immortalisant par un selfie dans l’isoloir. Légal ou pas? Dans certains états, le […]
Alors que les élections pour les primaires américaines battent leur plein et qu’il reste moins de 200 jours avant qu’il y ait un nouveau président élu aux Etats-Unis, le New York Times s’est interrogé sur la nouvelle pratique qui consiste à célébrer son vote en l’immortalisant par un selfie dans l’isoloir. Légal ou pas? Dans certains états, le droit à la liberté d’expression rentre en conflit avec le principe même d’isoloir, son caractère secret et privé, garant de l’intégrité d’une élection. La Pennsylvanie a par exemple banni la pratique et un procès dans le New Hampshire doit statuer son interdiction. Tout ceci a relancé le débat : faut-il interdire les selfies dans l’isoloir ?
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Un enjeu de liberté
Le géant du swap Snapchat n’a pas tardé à faire savoir de quel côté il se positionnait. Pour le réseau social, le selfie dans l’isoloir est « la nouvelle manière dont les électeurs, particulièrement les plus jeunes, s’engagent dans le processus politique« , allant jusqu’à argumenter que c’est un aspect clé pour plus de participation de vote chez les jeunes. « C’est précisément parce qu’un selfie dans l’isoloir est la marque de comment un électeur exerce son droit de voter que c’est une expression inégalée d’engagement civique. »
Une photo publiée par Bekki Rodd (@rrodd33) le 9 Févr. 2016 à 15h48 PST
Que ce soit du côté des détracteurs ou des supporters de la pratique, tous s’accordent sur la notion de liberté mise en jeu par une interdiction éventuelle. Pour les « contre » selfies, l’argument est évidemment celui de la confidentialité du vote et de sa préservation à une corruption possible.
Pour le secrétaire d’état du New Hampshire, c’est un vrai « retour en arrière » de remettre en question « le secret inhérent au vote et à l’isoloir ». Si les électeurs ont le droit d’y prendre des selfies qu’ils postent sur les réseaux sociaux, le risque est selon lui qu’on puisse aussi les y entraîner voire les acheter pour leur « vote booth selfie ».
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