Dans une tribune dans Gizmodo Kaila Hale-Stern s’interroge sur une pétition lancée par des spécialistes de l’éthique pour interdire les robots sexuels. Campaing Against Sex Robots a été initiée par deux chercheurs, Kathleen Richardson, de l’université anglaise De Montfort University, et Erik Billing, de l’Université de Skövde en Suède. Selon eux, l’apparition dans un futur […]
Dans une tribune dans Gizmodo s’interroge sur une pétition lancée par des spécialistes de l’éthique pour interdire les robots sexuels. Campaing Against Sex Robots a été initiée par deux chercheurs, Kathleen Richardson, de l’université anglaise De Montfort University, et Erik Billing, de l’Université de Skövde en Suède. Selon eux, l’apparition dans un futur très proche des robots sexuels affectera les relations entre les humains et risque de renforcer l’image de la femme et l’enfant comme simples objets sexuels.
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La dégradation des rapports humains
Les chercheurs établissent un parallèle avec la prostitution “dans laquelle seule la volonté de l’acheteur est prise en compte, niant la subjectivité du vendeur, réduit à une chose, comme un robot ». Face à la production croissante de robots humanoïdes, une réflexion éthique est essentielle pour encadrer les dérives de l’utilisation des nouvelles technologies sur la société.
Kathleen Richardson a affirmé à la BBC : « Nous pensons que la création de tels robots portera préjudice aux relations entre hommes et femmes, adultes et enfants, hommes et hommes et femmes et femmes ». Les auteurs de la campagne soutiennent que le développement des robots sexuels « réduira l’empathie humaine qui peut se développer uniquement à travers une relation mutuelle ».
La régulation contre l’interdiction
Kaila Hale-Stern souligne l’importance des réflexions éthiques liées la croissance des robots, tout en nuançant les revendications de ces deux scientifiques, et s’inquiète des tendances “puritanistes” de leur campagne. En effet, leurs propos devraient se focaliser, selon elle, davantage sur la régulation de leur utilisation et de leur vente, plutôt que sur leur interdiction. Elle compare les robots sexuels à la pornographie, impossible à prohiber mais qu’il est néanmoins possible de réguler.
« Nous nous engageons dans un futur de sexe avec des robots, que ça nous plaise ou non », affirme Kaila Hale-Stern, pour qui bannir la production de robots sexuels reviendrait à favoriser un marché noir, prompt à tous les excès. Elles propose des mesures de contrôle concrètes comme la garantie que les robots aient l’allure et le comportement d’une personne d’un âge légal, et l’établissement de l’âge minimum de 18 ans pour utiliser leurs services.
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