Le 12 juin dernier, la Une du journal Maroc Hebdo affichait en photo deux jeunes hommes se regardant dans les yeux et posait la question en gros titre “Faut-il brûler les homos ?”. Hier, une association de lutte contre l’homophobie a décidé de porter plainte contre la revue, représentée par son directeur de publication, Mohamed Selhami. Selon […]
Le 12 juin dernier, la Une du journal Maroc Hebdo affichait en photo deux jeunes hommes se regardant dans les yeux et posait la question en gros titre « Faut-il brûler les homos ? ». Hier, une association de lutte contre l’homophobie a décidé de porter plainte contre la revue, représentée par son directeur de publication, Mohamed Selhami.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Selon le texte de la plainte, que Slate s’est procuré, l’association Mousse, fondée en 2000 et qui se donne pour but « d’agir en justice contre les auteurs de propos et discriminations homophobes », a porté plainte pour « provocation à la haine et à la violence ».
La justification de « Maroc Hebdo » ne convainc pas
Sur les réseaux sociaux, beaucoup avaient condamné cette Une. Maroc Hebdo avait alors présenté ses excuses avant de retirer son numéro et d’expliquer avoir voulu rendre compte d’un « débat ». Une justification peu convaincante pour certains. L’association s’appuie aussi sur le commentaire placé au dessus du titre de la couverture : « Le ministère de la Santé appelle à la dépénalisation de l’homosexualité au Maroc. Certes, c’est un droit individuel. Mais, quid de la morale et des valeurs religieuses ? »
De plus, la plainte déposée porte sur une autre publication de Maroc Hebdo de 2012 titrée « Le péril noir ». « Cette publication antérieure démontre que Maroc Hebdo n’hésite pas à provoquer des sentiments de haine xénophobes pour attirer l’attention du lectorat », peut-on lire sur le texte du dépôt de la plainte.
{"type":"Banniere-Basse"}