Louise Régent livre un précis fouillé sur un trouble sexuel répandu mais encore tabou.
Si les articles, films, essais et autres podcasts s’intéressant à la condition masculine à l’aune des pensées féministes sont encore trop rares, ou pas assez visibles, leur nombre ne cesse d’augmenter.
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Les récentes sorties du film Le Pouvoir du chien de Jane Campion et du livre de bell hooks La Volonté de changer – Les hommes, la masculinité et l’amour en sont deux nouveaux exemples : les critiques les plus pertinentes de la masculinité viennent souvent des femmes, sans doute parce que le sujet reste encore tabou pour de nombreux hommes. Comme l’est, à coup sûr, l’éjaculation précoce.
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“Ce trouble toucherait au moins un homme sur cinq”
Louise Régent, autrice d’un épisode de la série Profils d’Arte Radio baptisé Fast and Phallus, le dit dès le début de son podcast : elle a eu du mal à trouver un témoin qui accepterait de lui parler ouvertement de son trouble, qui toucherait pourtant au moins un homme sur cinq. Alternant entre sa parole libérée et l’analyse d’un médecin sexologue spécialiste des dysfonctions sexuelles, ce documentaire de vingt minutes explore les souffrances générées par l’éjaculation précoce – perte de confiance en soi et de libido – mais aussi ses remèdes.
Tout en abattant certains clichés, comme celui qui veut que les hommes jouissent forcément lorsqu’ils éjaculent, Fast and Phallus dénonce aussi à quel point la place accordée à l’érection dans le rapport sexuel relève d’une pensée patriarcale et hétéronormative.
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Fast and Phallus de Louise Régent (Arte Radio).
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