Paradoxe de la haute couture cette saison : alors qu’elle incarne le luxe absolu dans un contexte de crise, les défilés jouaient la carte de l’austérité. La fin du bling bling ?
Guère de couleurs, peu de strass, la grande tendance des défilés haute couture, c’était une forme d’austérité bien loin du bling bling des saisons précédentes.
Ainsi, chez Givenchy, Riccardo Tisci proposait des silhouettes blanches ou beige clair, virginales, à peine relevées de quelques silhouettes noires, sa marque de fabrique.Même blanc immaculé chez Chanel. D’ailleurs, backstage, Karl Lagerfeld était en boucle sur le blanc de saison, synonyme selon lui de renouveau.
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Même le portugais Felipe Oliveira Baptista, pourtant souvent audacieux chromatiquement, s’en tenait à de sobres gammes de bleus et de gris.
Pour voir un peu de couleurs, il fallait s’aventurer dans des défilés moins institutionnels : chez Alexis Mabille (qui se lâche sur le rouge) ou chez Alexandre Vauthier qui défilait pour la première fois avec un mannequin surprise en la personne de Roisin Murphy (ex-Moloko).
Cette austérité sur les podiums se doublait d’une certaine sobriété dans l’ambiance : peu de fêtes spectaculaires, juste des petits rendez-vous en catimini. Seul, mercredi soir, le dîner Stella McCartney pour l’ouverture de sa boutique du Palais-Royal, en présence de son père, Paul, mais aussi de Catherine Deneuve ou de Marianne Faitfhull, retrouvait un peu de l’éternel glamour parisien.
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