Un défilé Rick Owens aux allures de film d’horreur, un voyage 7os mystique, une ambiance western… Décryptage et vidéos du troisième épisode de cette fashion week homme. Rick Owens: ampleur victorienne et dégaine apocalyptique Comme souvent chez Rick, ça commençait minimal : un jeune homme très pâle et totalement glabre (crâne et sourcils rasés) faisait son entrée […]
Un défilé Rick Owens aux allures de film d’horreur, un voyage 7os mystique, une ambiance western… Décryptage et vidéos du troisième épisode de cette fashion week homme.
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Rick Owens: ampleur victorienne et dégaine apocalyptique
Comme souvent chez Rick, ça commençait minimal : un jeune homme très pâle et totalement glabre (crâne et sourcils rasés) faisait son entrée dans une longue combinaison noire sans manches aux énormes poches cargo latérales, à l’effet 3D. Les silhouettes suivantes furent des variations autour de ce motif, le show se construisant comme un morceau de musique électronique, avec ces montées, pics mélodiques, boucles, progressions. La combinaison se fit parfois robe (portée parfois avec un trench et d’énormes baskets cartoonesques), noire, blanche, noire avec des coulées de peinture blanche, puis vira subtilement vers le marron, l’orange vif. Les visages étaient parfois grimés de blanc, comme une nuit d’Halloween ou dans un film d’horreur. Métaphore d’un futur inquiétant ? Les volumes, toujours très amples chez l’Américain furent encore plus important cette fois avec des laines Mohair démesurées, des fourrures sans manches aux formes très Annette Messager. A l’inverse des modes actuelles, et dans une esthétique qui rappelait celle des robes à tournures victoriennes, Owens proposa une silhouette où l’ampleur s’exprima sur le bas du corps (des pantalons presque pat d’eph qui recouvraient complètement la chaussures), le haut du corps restant lui droit, pris dans des vestes d’inspiration plus rock et classiques, au ceintrage là encore très féminin.
Géraldine Sarratia
@gsarratia
Images Sébastien Bauer – Montage Pierre-Marie Croquet – Production Alice Gaubert-Verrier – © Studio Jungle 2016
Ann Demeulemeester: voyage 70s mystique
Les hommes Demeleumeester sont pour la plupart vêtus pour le soir, portant fièrement des pièces aux couleurs chaudes et flamboyantes qui rappellent une esthétique 70s. Directeur artistique de la maison belge depuis 2014, Sébastien Meunier -et ancien bras droit d’Ann Demeulemeester- a expliqué que cette collection automne / hiver représente une « ode à un Adonis des temps modernes », en référence à la divinité grecque. Au fur et à mesure des passages, on découvre des vestes en satin, d’importantes notes de bleu, de vert bouteille et de bronze. Comme sur la majeure partie des shows de cette semaine de la mode masculine, on retrouve également des vestes en jean brut, jetées par dessus des chemises pour casser un look un peu trop chic. Mention spéciale pour un bomber (là encore une tendance de la saison) noir très travaillé, recouvert de broderies et de magnifiques empiècements or et bronze. Bien qu’on s’éloigne du style bien plus sombre d’Ann Demeulemeester -qui a fondé sa marque en 1986-, l’opération est réussie de la part de Sébastien Meunier.
Images Sébastien Bauer – Montage Pierre-Marie Croquet – Production Alice Gaubert-Verrier – © Studio Jungle 2016
Le western chic de Berluti
Recouvert de cuivre et de sable noir comme dans un désert, le podium nous plonge tout droit dans un western. Normal, puisque pour le show, le DA de Berluti Alessandro Satori se serait inspiré du culte Le bon la brute et le truand. Au fur et à mesure que les modèles défilent, on admire d’élégants ensembles aux tons chauds, couleurs bronze, marron, bleu, rouge, brique, violet… Les hommes Berluti, pour certains taoutés sur le visage et dans le cou, sont sophistiqués mais pas trop, arborant des vestes tantôt de costume, tantôt légèrement plus sportswear et décontracté. Le fabricant de chaussures nous en met plein la vue avec des cuirs et des mailles hautement luxe. Les silhouettes les plus efficaces sont sans aucun doute les plus simples et les plus classiques.
Images Sébastien Bauer – Montage Pierre-Marie Croquet – Production Alice Gaubert-Verrier – © Studio Jungle 2016
www.berluti.com
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