Le journal Fakir avait publié en 2012, avant même l’élection présidentielle, une vidéo qui pourrait résumer le quinquennat de François Hollande. L’interviewé, Nicolas Doisy, chief economist à Cheuvreux (Crédit Agricole), l’un des plus grands courtiers d’Europe, revient sur un document, dont il est l’auteur. Le but de cette note: conseiller les financiers sur la situation future de […]
Le journal Fakir avait publié en 2012, avant même l’élection présidentielle, une vidéo qui pourrait résumer le quinquennat de François Hollande. L’interviewé, Nicolas Doisy, chief economist à Cheuvreux (Crédit Agricole), l’un des plus grands courtiers d’Europe, revient sur un document, dont il est l’auteur. Le but de cette note: conseiller les financiers sur la situation future de la France. Son contenu ? Les réformes qui nous attendaient, quel que soit le candidat gagnant.
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Nicolas Doisy, l’annonçait d’emblée: « François Hollande va devoir déplaire soit aux marchés financiers, soit à ses électeurs, puisqu’il est certain de ne pas parvenir à réconcilier les deux« .
Lorsque des investisseurs anglo-saxons le rencontraient et lui demandaient quel serait le programme financier en cas d’élection de François Hollande il répondait : « il n’y en a pas, et pour cause c’est un jeu tactique, on saura une fois l’élection terminée mais on sait déjà qu’il sera imposé par l’appartenance à la zone euro« .
La fin du CDI
Le document l’avait prédit : François Hollande ne tiendra pas ses promesses électorales, il devra plutôt flexibiliser le marché du travail, pour enfin remettre en cause le fameux CDI. « C’est un travail qu’il va devoir faire, tout simplement à cause de la pression des autres pays de la zone euro. L’Allemagne a déjà fait ce genres de réformes au milieu des années 2000. L’Italie et l’Espagne sont obligés de le faire aujourd’hui. Pourquoi la France pourrait-elle s’en dispenser ? »
Pour Nicolas Noisy, l’avenir de la France pourrait prendre trois formes différentes. Avec à chaque fois, des électeurs déçus et les marchés vainqueurs.
Cas n°1 : François Hollande est conciliant et revient de lui même sur ses maigres promesses de campagne. Il libère le marché du travail et en finit avec le CDI tel qu’on le connaît.
Cas n°2 : Il lui faut une petite pression de ses partenaires européens, une petite concession, qui lui serve de prétexte afin de libéraliser le marché du travail par la suite.
Cas n°3 : Il refuse de se plier à ce programme, à cette injonction. Les marchés le punissent et le rappellent sérieusement à l’ordre.
Nicolas Noisy le concède, « le marché n’a pas nécessairement raison au sens moral du terme mais en tout cas il aura raison factuellement puisqu’il s’imposera« .
Le journaliste propose alors un quatrième cas : « l’irruption du peuple sur la scène de l’histoire« . Le courtier déclare alors : « Ça serait le gros coup d’angoisse. Si quand les Grecs manifestent on a déjà une Europe sur le point d’exploser, je vous laisse imaginer pour la France…«
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