Cet été, les “fakecation”, ou fausses photos de vacances, ont fait rage. Mais une étudiante en graphisme pousse le concept encore plus loin en faisant croire à sa famille qu’elle est partie en trek de deux mois en Asie… alors qu’elle n’a pas quitté son domicile. Marre des photos de vacances publiées sur les réseaux sociaux? Elles sont […]
Cet été, les « fakecation », ou fausses photos de vacances, ont fait rage. Mais une étudiante en graphisme pousse le concept encore plus loin en faisant croire à sa famille qu’elle est partie en trek de deux mois en Asie… alors qu’elle n’a pas quitté son domicile.
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Marre des photos de vacances publiées sur les réseaux sociaux? Elles sont peut-être complètement fausses. Zilla van den Born, étudiante en graphisme de 25 ans, choisit un projet de fin d’année un peu particulier: elle se donne pour but de convaincre famille et amis qu’elle est partie faire un voyage en Asie de cinq semaines en leur envoyant régulièrement des photos d’elle visiblement sur les lieux, alors qu’elles ont en réalité été modifiées sur Photoshop.
Les « fakecations », contraction de « fake » et « vacation », consistent à envoyer ou publier des fausses cartes postales, prises devant un écran d’ordinateur sur un fond de (faux) paysage paradisiaque. Pendant cinq semaines, Zilla envoie à ses proches de fausses photos de vacances, prenant la pose les pieds dans l’eau, faisant la fête avec des amis ou même dans un temple bouddhiste, le tout en direct de son domicile d’Amsterdam.
Si les « fakecation selfies » laissent souvent transparaître leur artificialité (fond d’écran Windows XP, flèche de souris dans le coin de l’écran..) Zilla redouble d’inventivité pour duper ses proches. Sa famille l’accompagne jusqu’à l’aéroport où, une fois que les « adieux » sont faits, elle prend en douce un train pour rentrer à Amsterdam. Une fois à son domicile, le décor est planté : elle recrée notamment l’ambiance d’une chambre d’hôtel de Thaïlande en prévision de ses appels Skype, utilisant de vieilles décorations de Noël. Les photos de ses sessions de plongée sous-marine sont en réalité faites à partir de sa piscine personnelle, et les plats exotiques qu’elle immortalise sont mitonnés de ses propres mains. Le moindre détail est respecté : Zilla s’organise même pour envoyer des messages au milieu de la nuit pour coller au supposé décalage horaire. Pour ne pas se faire reconnaître dans la rue, Zilla se déguise dès qu’elle quitte son domicile.
Sjezus zeg, Zilla – Tempel from Zilla van den Born on Vimeo.
A la fin de son faux voyage, l’étudiante révèle la supercherie à la stupéfaction de tous – elle n’avait parlé de son projet à personne. Zilla publie ensuite des vidéos dévoilant la réalisation de ses photos, montrant notamment qu’il a suffi de se rendre dans un temple bouddhiste d’Amsterdam pour trouver les décors adéquats. Elle explique sa démarche au Daily Mail :
« Je l’ai fait pour montrer aux gens que nous filtrons et manipulons ce que nous montrons sur les réseaux sociaux. Nous créons un cyber-monde idéal auquel la réalité ne peut se comparer. Mon but était de prouver à quel point il est courant et facile de déformer la réalité. Tout le monde sait que les photos de mannequins sont modifiées, mais on oublie souvent le fait que l’on modifie également la réalité dans notre propre vie. »
Ses proches, dont la réaction a été filmée, n’ont pas été enchantés d’apprendre que Zilla leur mentait durant des mois. L’étudiante confie à Buzzfeed : « Si j’avais l’occasion de le refaire, je ne le referais pas. J’ai vraiment sous-estimé l’impact de ce projet sur moi-même et les gens de mon entourage. »
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