“Touche pas à mon pape” s’est transformé en #PasMonPape. Le pape François a provoqué l’ire de quelques membres de l’extrême droite catholique après avoir tenu une conférence de presse informelle dans l’avion qui le ramenait des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le dimanche 31 juillet. Comme le raconte Le Figaro, le pape a déclaré trouver […]
« Touche pas à mon pape » s’est transformé en #PasMonPape. Le pape François a provoqué l’ire de quelques membres de l’extrême droite catholique après avoir tenu une conférence de presse informelle dans l’avion qui le ramenait des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le dimanche 31 juillet.
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Comme le raconte Le Figaro, le pape a déclaré trouver injuste « d’identifier l’islam avec la violence« , puis a expliqué;
« Je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je ne vois tous les jours que des violences, même en Italie : celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre…et ce sont des catholiques baptisés ! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique« .
Prendre Twitter comme on prend les armes
A cause de ces propos, deux utilisateurs de Twitter, « qui se définissent pêle-mêle comme ‘patriote’, ‘islamo-allergique’ et même ‘chrétien catholique’ » selon Arrêt sur image, ont lancé le hashtag #PasMonPape, le lundi 1er août vers 2 heures du matin. Le mot-clé devient une tendance particulièrement reprise, ce qui lui permet de gagner la place de hashtag le plus commenté en France sur Twitter le mardi 2 août.
https://twitter.com/HaussmannParis/status/759884223662657536
https://twitter.com/Philde_France/status/759867521348538368
Cette soudaine explosion du nombre de messages aurait pu être le signe d’un ras-le-bol de la communauté catholique présente sur Twitter envers le pape. Lui aussi très présent sur le réseau social avec pas moins de 9 comptes, un en chaque langue. Mais » il suffisait de lire un panel de tweets pour se rendre compte qu’ils (les gens qui postaient des messages) dénonçaient le hashtag plus qu’ils ne le soutenaient » explique Arrêt sur image.
On assiste à un truc intéressant : des athées défendent un pape critiqué par des catholiques… #PasMonPape
— Louis Hausalter (@LouisHausalter) August 2, 2016
Un hashtag qui s’est retourné contre ses créateurs
Ce sont d’ailleurs ceux qui dénonçaient le hashtag ainsi que ceux qui s’en moquaient qui l’ont véritablement lancé, les tweets des catholiques d’extrême-droite mécontents ne suffisant pas à le faire monter. Arrêt sur image précise que le mot-clé à d’ailleurs été « très peu utilisé entre 2 heures et 11 heures du matin lundi« .
https://twitter.com/samuellaurent/status/760415171751862272
Un phénomène décrit comme de « paradoxe réactionnel » par Jean-Marc Manach d’Arrêt sur image en janvier 2015, après les attentats de Charlie Hebdo. A ce moment la, le hashtag #JeSuisKouachi du nom des terroristes était monté en haut des tendances. Sauf que ceux qui l’avaient fait monter n’étaient pas les futurs candidats au djihad mais les sympathisants du Front National, outrés par ce propos.
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