Fort de son demi-milliard d’utilisateurs sur la planète, Facebook lance une nouvelle application où chacun peut raconter l’effet du réseau social sur sa vie. Un florilège d’histoires gentillettes ou touchantes.
Pour célébrer le cap des 500 millions d’utilisateurs, passé mercredi matin, Facebook ouvre une opération qui repose sur la participation des inscrits. La page Facebook Stories invite les utilisateurs à témoigner sur le thème « comment le réseau social a changé ma vie ».
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Sur le site All things Digital, Randi Zuckerberg, sœur du fondateur de Facebook et directrice du marketing, a expliqué : « En faisant émerger ces histoires, nous pensons que les utilisateurs expliqueront ce qu’est Facebook bien mieux que nous. »
Pour raconter son histoire, il faut faire bref : 420 caractères, la même longueur qu’un statut Facebook. Les témoignages sont classés par lieux et par catégories, comme « comment j’ai trouvé l’amour » ou « comment j’ai survécu à une catastrophe naturelle » grâce à Facebook.
De la simple anecdote au témoignage poignant
[attachment id=298]Environ 200 histoires sont déjà lisibles, dans un anglais approximatif pour la plupart. L’application permet de partager les anecdotes et de signifier qu’on les « aime ». Si la plupart des témoignages parlent de retrouver des amis de la maternelle ou de rester en contact avec sa famille qui vit à l’étranger, certains sont plus poignants : Jorge Constanzo Henriquez, qui habite Concepción, l’une des villes les plus touchées par le séisme au Chili, raconte :
« Après avoir vécu l’un des pires tremblements de terre du monde, (…) j’ai pu, grâce à Facebook et à mon téléphone portable, communiquer avec ma famille et mes amis à travers le monde et leur dire que nous avions survécu. (…) Merci d’exister. »
Autre témoignage, celui de cette mère sud-africaine :
« Quand j’ai appris la mort de mon fils, je me suis sentie plus seule que jamais. Mais au bout de quelques heures, les messages d’amour et de beaux souvenirs ont afflué sur sa page Facebook. Cela a apporté énormément de réconfort et de consolation à notre famille. »
Il y a aussi l’histoire de cette jeune femme de Calcutta, qui montre que le réseau social ne convient pas qu’au mode de vie des étudiants de Harvard qui l’ont conçu :
« J’ai appris à mieux connaître mon futur mari, désigné par mes parents dans le cadre d’un mariage arrangé. »
Quand Facebook devient Interpol
Histoire un peu borderline pour Julie Ann T, ou quand Facebook devient Interpol:
« J’ai été arnaquée par un homme qui disait être amoureux de moi. On chattait depuis quatre mois. Je lui ai envoyé plein d’argent, puis il a disparu. En postant sa photo sur chaque profil sur lequel je tombais, j’ai réussi à le retrouver. Merci Facebook ! »
Suivent une foule d’histoires un peu gentillettes, comme celle de Nathan Sigler, qui a retrouvé le propriétaire d’un golden retriever perdu dans un parc grâce à Facebook, alors qu’il avait essayé en vain de le joindre par d’autres moyens.
Le site décide quelles histoires publier ou pas, et garde la totale propriété de ces écrits. 200 textes seront sélectionnées et pourront ensuite être publiées « sur le blog de Facebook, dans des journaux ou sur d’autres supports ».
Le réseau social ne laissera probablement pas beaucoup d’espace aux histoires peu glorieuses (« comment je me suis fait virer à cause de photos compromettantes ») ou glauques (« comment j’ai tué ma femme à cause de Facebook »). Pourquoi ne pas les raconter ici ?
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