Le réseau social américain n’affiche dorénavant plus les changements « négatifs » de situation amoureuse sur les fils d’actualité comme le fait d’être divorcé, séparé ou veuf.
Depuis les débuts du réseau social, c’est la fonctionnalité qui a toujours fasciné ses utilisateurs. « En couple », « célibataire » ou « c’est compliqué », les membres de Facebook se sont essayés à de nombreuses combinaisons pour répondre à la question « quelle est votre situation amoureuse? ».
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Au milieu de la vague des meilleures amies qui se mettaient « en couple » pour rigole et de ceux qui se « mariaient » avec le profil Facebook de leur chien, certains répondaient sincèrement, avec la méticulosité que l’on réserve d’ordinaire au remplissage de sa feuille d’imposition. Chaque nouveau statut provoquait sa traditionnelle avalanche de « like », presque mécanique, parfois ironique.
Les « mauvaises » nouvelles dissimulées
Jadis, une séparation pouvait elle aussi être likée, partagée, commentée. Le plus souvent, elle était accompagnée de smileys tristes, d’étonnés « quoi?! » ou leur incontournable corolaire « appelle-moi tout de suite stp ». Dorénavant, comme l’a remarqué une contributrice du site Quartz, Facebook n’affichera plus certains changement de situation amoureuse.
Plus précisément, le réseau social ne permet plus de partager les « mauvaises » nouvelles à ses amis. Si un utilisateur veut préciser qu’il est divorcé, séparé ou veuf, un message s’affiche automatiquement : « ceci n’apparaîtra pas dans les fils d’actualité ». Comprendre : vos amis ne verront pas que vous avez changé de statut dans leur page d’accueil. L’information reste visible sur le profil de l’utilisateur en question, mais la mise à jour du statut ne sera pas publiée par Facebook sur les fils d’actualité de ses amis.
A l’inverse, les autres onglets donnent lieu à une publication, de « en couple » à « en relation libre » en passant par « pacsé ». Un choix particulièrement parlant, qui montre que le réseau social n’est pas près d’abandonner sa politique « feel good », qui favorise la viralité des nouvelles et messages positifs.
L’algorithme favorise le positif
Un journaliste de The Atlantic, Caleb Garling, s’était déjà amusé à mettre en avant cette fâcheuse tendance du réseau social. En août dernier, a posté un statut sur sa page personnelle dans le but que celui-ci arrive premier dans les newsfeed de ses amis.
« Salut tout le monde, j’ai une grande nouvelle !! J’ai accepté un nouveau poste pour essayer de faire croire à Facebook que ceci est un post important sur ma vie ! Je suis tellement excité à l’idée de commencer cette petite expérience pour comprendre comment l’algorithme de Facebook traite le langage et j’apprécie vraiment tout votre soutien! »
Les premiers amis du journaliste à avoir commenté ont joué le jeu, répondant à coup de « c’est super comme nouvelle! » ou autres « félicitations ». Résultat : le post de Caleb s’est rapidement (en moins d’une heure) placé tout en haut du fil d’actualité de ses amis.
Le bouton « dislike », serpent de mer du réseau social
Depuis des années, les utilisateurs de Facebook tannent Mark Zuckerberg pour qu’il ajoute un petit bouton « je n’aime pas » à côté du bouton « j’aime » qui permet à des utilisateur d’apprécier les posts de leur ami sans avoir à écrire le moindre mot en commentaire.
A chaque nouvelle mention du fameux bouton, Internet s’enflamme (et nous avec) dans l’espoir de pouvoir un jour montrer publiquement à nos amis que leurs posts ne sont pas aussi intéressants que ça.
Pourtant, malgré les rumeurs et les quelques appâts lancés régulièrement par Zuckerberg (le dernier date d’à peine un mois), Facebook a toujours refusé de mettre en place ce bouton.
En octobre 2014, le créateur du bouton « like », Bret Taylor, expliquait pourquoi, assumant pleinement le fait que cela engendrerait trop de négativité pour le réseau social :
“J’ai le sentiment que s’il y avait un bouton ‘j’aime pas’, cela engendrerait les aspects négatifs qui vont avec. Si vous voulez détester quelque chose, vous devriez juste écrire un commentaire, parce qu’il y a probablement un mot qui exprime ce que vous voulez dire.”
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