250 millions de membres, un milliard de contenus partagés chaque semaine : malgré ce succès certains continuent à prophétiser la désertion du réseau. A raison ?
Facebook encore mort ? De Rue89 – qui publiait l’année dernière un article intitulé « Facebook va se ringardiser comme une boîte de Palavas » – au New York Times cette année, la chute du réseau social numéro 1 semble être attendue avec une certaine excitation. A raison : depuis presque deux ans, le site s’impose comme le point de rendez-vous obligé sur Internet. Celui qui réunit la route des amis de facs, du correspondant allemand au collège ou de cette fille croisée dans une soirée vers 3h du matin. Depuis peu, le phénomène s’est amplifié avec l’arrivée en masse d’une nouvelle tranche d’âge sur le réseau. C’est la friend request de maman tant redoutée ou le poke de tonton Christian plus vu depuis noël 92. Pourtant, parallèlement à cette expansion, les motifs de mécontentement se multiplient. Le principal tient en deux mots : « Big Brother ».
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Bourré d’informations privées et de détails intimes donnés de leur plein grè par ses utilisateurs, Facebook inquiète autant qu’il fascine. Le site détient en effet la propriété de tout son contenu, des photos aux infos personnelles. La monétisation de la chose est ainsi un sujet sensible : fin novembre 2007, la direction du site abandonnait un programme publicitaire qui prévoyait que les achats réalisés sur des sites partenaires soient divulgués sur le site par des annonceurs suite à la pression des membres qui jugeaient ce procédé trop intrusif.
Certains râlent, d’autres quittent le navire. Ainsi lundi 31 juillet 2009, Virginia Heffernan, journaliste du New York Times consacrait sa chronique hebdomadaire (The Medium) à la désertion de Facebook en égrainant les raisons invoquées : machine à fric, chronophage, stérile, intrusif, addictif, trop populaire. Avec plus de 250 millions de membres dans le monde, 1 milliard de contenus partagés par semaine, les chiffres ne semblent pourtant pas confirmer cette tendance. Ca ne saurait tarder pour Emmanuel Torregano, rédacteur en chef du site Electron Libre qui a quitté le réseau social au printemps. « Facebook intègre tous les aspects de la vie numérique, des photos personnelles, aux statuts en passant par le chat et c’est précisément ce qui causera son déclin ». Un naufrage lent et pénible qu’il prévoit au milieu de l’année prochaine au profit de sites concurrents comme Twitter « beaucoup plus efficace » , parce que plus spécialisé. A l’image du géant AOL, Facebook pourrait donc pâtir de son côté fourre-tout, « couteau Suisse électronique ». Pourtant Mark Zuckerberg, CEO de Facebook envisage d’augmenter ses effectifs de 50% cette année. Ajoutant en interview « la chose dont les gens doivent se souvenir, c’est que l’on est plus proches du début que de la fin ».
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