Les résultats au second trimestre sont ambivalents pour le géant du web. Si son chiffre d’affaires progresse de façon insolente, ses bénéfices sont plombés à cause d’une amende record infligée par la Federal Trade Commission.
Un 24 juillet contrasté pour Mark Zuckerberg. Hier, Facebook a rendu public ses résultats pour le second trimestre de l’année, qui dépassent ses propres prévisions. Son chiffre d’affaires a bondi de 28 % (ce qui représente 16,9 milliards de dollars). Pourtant, les bénéfices du réseau social aux 2,3 milliards d’utilisateurs recensés en 2019 reculent, eux, de 49 %. La faute à une amende monstre, un record même, infligée par la Federal Trade Commission (FTC) pour manquement à la protection des données privées des utilisateurs de ses plateformes.
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Des mesures contraignantes
Facebook va donc devoir s’acquitter d’une amende de 5 milliards de dollars (environ 4,4 milliards d’euros) pour avoir négligé la protection des données personnelles des utilisateurs du réseau social. Il s’agit de la plus lourde amende infligée pour ce type de manquement. L’autorité de concurrence américaine a en outre reconnu coupable Facebook de tromperie, car il avait pourtant rassuré ses utilisateurs sur sa capacité à contrôler la confidentialité de leurs données personnelles.
En plus de l’amende, la FTC a prévu une série de mesures contraignantes pour le bébé de Zuckerbeg. Il va devoir revoir toute son architecture de protection de la vie privée et instaurer de nouveaux mécanismes internes pour garantir la responsabilité de ses dirigeants. Facebook va également devoir nommer un comité indépendant du conseil d’administration de l’entreprise. Le fondateur a commenté ces décisions sur sa propre page Facebook, indiquant que sa société cotée en Bourse devra procéder à « des changements majeurs sur la manière de concevoir des applications, et de diriger l’entreprise ».
Hasard du calendrier ? Le 24 juillet, Netflix a mis en ligne The Great Hack, un film qui revient sur le scandale Cambridge Analytica, cette société qui a profité des largesses du géant du web en matière de défense des données personnelles pour tenter d’influencer plusieurs votes démocratiques dans le monde.
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