La victime de l’implacable censure de Facebook est cette fois-ci Éloïse Bouton, “féministe freelance” ayant milité deux ans chez les Femen. Comme elle le raconte dans un billet publié sur le Huffington Post, Éloïse Bouton décide le 29 janvier dernier de mettre la couverture de son livre, Confessions d’une ex-Femen, qui vient de paraître chez […]
La victime de l’implacable censure de Facebook est cette fois-ci Éloïse Bouton, « féministe freelance » ayant milité deux ans chez les Femen.
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Comme elle le raconte dans un billet publié sur le Huffington Post, Éloïse Bouton décide le 29 janvier dernier de mettre la couverture de son livre, Confessions d’une ex-Femen, qui vient de paraître chez Broché, en photo de profil Facebook. Le hic : la jeune femme y pose seins nus. Or, Mark Zuckerberg et sa clique abhorrent les tétons féminins. Pourquoi, on ne sait. Toujours est-il que, « trois jours plus tard, [sa] photo de profil s’est évaporée et qu'[elle] ne peut plus [se] connecter. » Face à cette censure inexpliquée, Éloïse Bouton s’interroge :
« Une question me taraude Mark. Connais-tu Marianne ? C’est notre symbole en France, la République, liberté égalité, tout ça tout ça. Et sur un fameux tableau de Delacroix, ses seins se sont faufilés hors de sa liquette. Alors, si à l’avenir je poste une photo de La Liberté guidant le peuple, mon compte Facebook sera-t-il enseveli dans les bas-fonds de la Toile ? »
Avant de rappeler sa condamnation pour exhibition sexuelle :
« En même temps, Mark, tu es assez raccord. Figure-toi qu’en décembre dernier, j’ai justement été condamnée à un mois de prison avec sursis, 2 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros de frais de justice pour exhibition sexuelle suite à une action militante torse nu pour défendre le droit à l’avortement. Dans la vraie vie, j’ai fait appel de cette décision, mais chez toi, on ne peut pas cliquer sur un onglet ‘appel’. Et parce que je suis féministe, je ne peux pas m’empêcher de remarquer que les tétons masculins circulent en toute impunité dans ton royaume et reçois tes préceptes bien-pensants comme une gifle discriminatoire. Facebook serait-il phallocrate ? »
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