La folie des grandeurs de Mark Zuckerberg ne faiblit pas. Après avoir lancé le Free Basics program, qui se targue de fournir gratuitement “des services internet de base à un milliard de personnes à travers le monde”, Facebook a annoncé l’arrivée de son petit dernier, Open Cellular. Un boîtier permettant de faciliter la création de réseaux de […]
La folie des grandeurs de Mark Zuckerberg ne faiblit pas. Après avoir lancé le Free Basics program, qui se targue de fournir gratuitement “des services internet de base à un milliard de personnes à travers le monde”, Facebook a annoncé l’arrivée de son petit dernier, Open Cellular. Un boîtier permettant de faciliter la création de réseaux de communication, de la 3G au Wi-fi, dans les zones les plus reculées de la planète.
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Cette petite boîte, facile à installer, devrait compenser le manque de réseaux de communication des pays émergents. Zuckerberg s’attache depuis plusieurs années à offrir une connexion internet au plus grand nombre, notamment avec Internet.org, un partenariat entre Facebook et six entreprises de télécommunications (entre autres, Samsung et Nokia).
La position ambivalente de Facebook
Mais si Facebook présente ces innovations comme une action humanitaire, la position de la firme est évidemment ambivalente. Lors du lancement de Free Basics Program, Zuckerberg avait défini internet comme étant un droit essentiel, au même titre que les bibliothèques et les hôpitaux. Cependant, ce programme gratuit offre un accès réduit à internet, et donc à un certain panel de sites sélectionnés… par Facebook.
Ce procédé va à l’encontre du principe de Neutralité du net, qui veut qu’un fournisseur d’accès ne soit pas en mesure de limiter la navigation de ses utilisateurs. Mais le tout-puissant Facebook et sa bonne volonté ne se laissent pas arrêter par les principes, ni même par l’interdiction du Free Basics Program par les gouvernements égyptien et indien qui refusent de céder à la tentation de la gratuité en sacrifiant leurs droits.
Avec Open Cellular, Zuckerberg veut aller encore plus loin et révolutionner l’accès mondial à internet, tout en s’assurant d’agrandir sa base d’utilisateurs, ce que le Guardian a nommé “colonialisme digital”. Alors que les questions de libertés et de surveillance informatique sont dans toutes les têtes, laisser Facebook, la plus grande base de données personnelles au monde prendre en main la connexion internet de milliards de personnes est une décision qui pourrait avoir d’importantes répercussions à l’avenir.
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