Autonomie, créativité, énergie, polyvalence… Les start-ups ont le vent en poupe chez les jeunes; ces entreprises innovantes constituent de plus en plus la première expérience dans le monde du travail. Le Monde a compilé plusieurs témoignages de jeunes mettant en lumière les dessous des pratiques de ces entreprises qui fleurissent un peu partout. Véritable jungle, l’enjeu est […]
Autonomie, créativité, énergie, polyvalence… Les start-ups ont le vent en poupe chez les jeunes; ces entreprises innovantes constituent de plus en plus la première expérience dans le monde du travail. Le Monde a compilé plusieurs témoignages de jeunes mettant en lumière les dessous des pratiques de ces entreprises qui fleurissent un peu partout. Véritable jungle, l’enjeu est d’innover, tout en trouvant un marché.
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« Il y a beaucoup de fantasmes autour des start-up, alimentées par les success story médiatisées, mais elles restent très rares », déplore Marion Guillou, responsable de la communication de RemixJobs, un site d’offres d’emploi dans l’informatique.
« Il y a une culture de l’urgence et de la rapidité. En revanche, on n’accepte jamais l’imprécision et le manque de rigueur », renchérit Paulin Dementhon, fondateur de Drivy, une entreprise d’autopartage née d’une start-up crée il y a dix ans.
« J’étais payé au lance-pierre »
La tâche est difficile pour assurer le succès du business. « Lors de mon recrutement, on m’a dit que l’important n’était pas le temps de travail mais de remplir les objectifs. Je pensais que j’aurais la capacité de gérer mon temps comme je le voulais. En réalité, on s’aperçoit très vite qu’on en passe beaucoup dans l’entreprise », témoigne Sophie.
Dès lors, c’est un véritable travail à la chaîne qui s’opère, avec des employés qui se sentent quelques fois pressés :
« Dans les start-up, les règles du droit du travail ne sont pas respectées en termes d’horaires, du côté de l’employeur comme du salarié. Tant que les deux parties y trouvent leur compte, tout se passe généralement très bien », explique Aurélien Louvert avocat associé en droit social au cabinet Capstan, qui conseille aussi les jeunes entreprises.
Une implication qui peut par contre s’atténuer, surtout lorsqu’il y a un manque de reconnaissance ou que le salaire ne suit pas, comme l’explique Julien, 32 ans, diplômé en webmarketing : « Quand j’ai demandé une augmentation justifiée par mon implication dans l’entreprise, on m’a répondu : l’investissement ne compte pas. J’étais payé au lance-pierre, 1 200 euros net par mois, alors j’ai décidé de partir ».
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