La nièce de Marine Le Pen, actuellement en retrait de la vie politique, avait été invitée par le syndicat patronal pour participer à une table ronde sur le populisme.
« La grande peur des mal-pensants, pourquoi les populistes sont populaires ? » Cette question ne fait pas partie des sujets proposés au rattrapage du baccalauréat. Il s’agit de la thématique d’une table ronde organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef) lors de son université d’été prévue les 28 et 29 août, à laquelle Marion Maréchal était invitée. Une information révélée par L’Express.
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« Etait » car face au tollé suscité sur Twitter par la divulgation du nom de la nièce de Marine Le Pen à cette agape patronale, son tout nouveau dirigeant, Geoffroy Roux de Bézieux a été contraint de faire machine arrière. Il a lui même confirmé l’annonce sur le réseau social, vendredi 28 juin : « Vue l’interprétation politique qui est faite du projet de débat sur la montée des populismes, j’ai décidé de le supprimer purement et simplement. Il n’y aura donc ni intervenants RN ni intervenants LFI à LA REF dont le programme sera arrêté fin juillet. »
Vue l’interprétation politique qui est faite du projet de débat sur la montée des populismes, j’ai décidé de le supprimer purement et simplement. Il n’y aura donc ni intervenants RN ni intervenants LFI à LA RÉF dont le programme sera arrété fin juillet.
— Geoffroy Roux de Bezieux (@GeoffroyRDB) June 28, 2019
“Très grave”
Interrogé par Le Monde, Vincent Bernardi a souligné que « deux cent cinquante personnes ont été sollicitées, parmi lesquelles Marion Maréchal-Le Pen, pour avoir un panel aussi large que possible des sensibilités politiques, de l’extrême gauche à l’extrême droite ». Selon le quotidien, l’ancien homme d’affaires Bernard Tapie faisait lui aussi partie des convives à cette table ronde sur le populisme. Si Marion Maréchal avait refusé cette invitation, les organisateurs avaient pensé à Robert Ménard pour la suppléer. Les autres participants prévus étaient : l’écrivain italien Roberto Saviano, l’homme politique espagnol Carlos Puigdemont, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, Hervé Morin et la députée LFI Clémentine Autain (qui a déclaré au Monde qu’elle n’avait pas compté s’y rendre).
Dès l’annonce du nom de Marion Maréchal comme participante, l’ancienne patronne du Medef, Laurene Parisot, avait jugé sur Twitter cette invitation « très grave ». Par la suite, plusieurs députés de La République en marche ont exprimé leur indignation, voire leur boycott, comme la députée de Paris Olivia Grégoire.
Si cette information est exacte, c’est très grave. https://t.co/OZBKiGndot
— Laurence Parisot (@LaurenceParisot) June 27, 2019
C’est semble t il vrai @GeoffroyRDB
C’est une provocation dangereuse qui plus est. Et ce sera le boycott pour ma part. https://t.co/ZJeNYCemyf— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) June 27, 2019
Rappelons que Marion Maréchal, qui se présente comme directrice d’école (l’Issep à Lyon), continue de se revendiquer comme « retraitée » de la politique. Toutefois, depuis la débâcle du parti Les Republicains, son nom revient de plus en plus régulièrement comme celle qui serait capable de réaliser l’union des droites.
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