« Soldes exceptionnelles de travailleurs ! A saisir : un ouvrier textile pour seulement 27€ par mois !« . Cette « incroyable offre » avait lieu mardi dernier au centre commercial de Pantin, lors du dernier jour des soldes. Derrière l’opération, le collectif Ethique sur l’étiquette.
Mardi 9 février, 12h30, au centre commercial de Pantin (Seine-Saint-Denis). Un groupe de jeunes gens s’active devant l’entrée. « Allez, on se change ! » Tous enfilent un t-shirt blanc, un masque, et se collent de grosses étiquettes « Ouvrier en soldes, Garanti non syndiqué! » Le collectif Ethique sur l’étiquette a décidé d’agir en ce dernier jour des soldes, pour dénoncer les salaires des ouvriers textiles. (Voir la vidéo)
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Les membres du collectif, déguisés en travailleurs anonymes, se tiennent près de l’entrée du centre commercial, tandis qu’un faux démontrateur de supermarché harangue la foule: « Allez allez ils sont pas chers mes ouvriers, garanti 100% non équitable, 100% non syndiqués! »
« On a voulu montrer que toute l’année, la grande distribution solde les droits des travailleurs dans les usines de production qui fabriquent des vêtements vendus ici à bas prix« , explique Nayla Ajaltouni.
Selon le collectif, seul 2 à 3% du prix de revient d’un jean est destiné au travailleur. « Ce n’est pas un argument recevable pour nous consommateurs que pour avoir des prix bas, on doive exploiter des milliers de personnes. »
Le centre commercial visé abrite un supermarché Leclerc. Un choix qui n’est pas innocent. « On a ciblé Leclerc car c’est la seule des quatres enseignes [Auchan, Carrefour, Casino et Leclerc, ndlr] visées qui a refusé de nous rencontrer, voire même de simplement nous répondre. »
Le groupe s’est tenu dans un froid glacial pendant une demie-heure devant le centre commercial, sous l’oeil vigilant du personnel de sécurité et de la police. D’autres membres du collectif ont tracté les passants et les clients sortant des magasins, pour leur faire signer des pétitions.
« Plus de quatre cents tracts sont partis, on est très content, sourit Nayla Ajaltouni. Le message est passé auprès des citoyens, et auprès de Leclerc.«
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