Dans une tribune publiée dans Libération, une quarantaine de femmes journalistes politiques s’insurgent contre le sexisme qu’elles rencontrent au quotidien. Elles détaillent les pratiques auxquelles elles doivent faire face, jour après jour : Aux «Quatre-Colonnes», la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par […]
Dans une tribune publiée dans Libération, une quarantaine de femmes journalistes politiques s’insurgent contre le sexisme qu’elles rencontrent au quotidien.
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Elles détaillent les pratiques auxquelles elles doivent faire face, jour après jour :
Aux «Quatre-Colonnes», la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : «Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.» Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. Au Sénat, c’est un parlementaire qui déplore que nous portions un col roulé et pas un décolleté. (…) Ou, dans une voiture où cohabitent militants et journalistes, un poids lourd politique qui nous propose d’interrompre le reportage et de filer à l’hôtel. Pour rire, bien sûr. Dans une usine visitée au pas de course, c’est un ministre qui s’amuse de nous voir porter des chasubles bleues réglementaires et glisse que «ce serait mieux si vous n’aviez rien en dessous».
Les remarques ne se limitent pas au physique des journalistes. Au quotidien, elle ne se sentent pas prises au sérieux. « Il y a aussi les soupirs condescendants qui accompagnent nos interrogations en conférence de presse : « Ça, c’est bien une question de fille. » »
D’autant qu’après l’épisode DSK, elles pensaient que les lignes bougeraient. Il n’en est rien. « Tant que la politique sera très majoritairement aux mains d’hommes hétérosexuels plutôt sexagénaires, rien ne changera.«
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