“Buy a record, smoke some weed” (“Achetez un CD, fumez un peu d’herbe”). Ce slogan s’affichera-t-il bientôt en façade d’un disquaire californien ? On le saura fin mars. Le conseil municipal de la ville de Berkeley (Californie), devra alors décider si il accorde au magasin Amoeba Music la licence permettant de vendre de la marijuana médicale. “La […]
« Buy a record, smoke some weed » (« Achetez un CD, fumez un peu d’herbe »). Ce slogan s’affichera-t-il bientôt en façade d’un disquaire californien ? On le saura fin mars. Le conseil municipal de la ville de Berkeley (Californie), devra alors décider si il accorde au magasin Amoeba Music la licence permettant de vendre de la marijuana médicale.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« La weed peut aider à sauver la musique »
Pour le co-propriétaire de ce haut lieu de la contre-culture et du rock, David Prinz, l’enjeu est de taille : la weed pourrait sauver ses affaires. « Oui, la weed peut aider à sauver la musique, absolument », assène-t-il au East Bay Express. La raison de cette corrélation inédite est simple : l’industrie du disque est en crise à cause de la concurrence des supports immatériels, il faut donc trouver de nouvelles sources de revenus pour les disquaires. En 2014, le manque à gagner dans l’industrie du disque s’évalue à 14 milliards de dollars. « Les gamins de la fac n’achètent pas autant de musique qu’avant », constate David Prinz, qui a cofondé Amoeba Music en 1990 avec Marc Weinstein.
« La musique et l’herbe vont bien ensemble »
La compétition pour la nouvelle licence que s’apprête à octroyer la ville constitue donc une aubaine, pour plusieurs raisons. « La musique et l’herbe vont bien ensemble », soutient d’abord Brian Zisk, fondateur du SF MusicTech Summit. De fait, la légalisation du cannabis trouve de nombreux avocats zélés dans le monde de la musique. Parmi les pop-stars qui ont soutenu cette proposition : Melissa Etheridge, Sting, Jack Black, Alanis, John Mayer, Miley Cyrus, Justin Timberlake, Tony Bennett, Carlos Santana, et John Legend.
Preuve que cette affiliation entre la musique et les disques n’est pas si paradoxale : Bob Marley, consommateur patenté, a vendu 75 millions de disques et a été élu onzième plus grand artiste de tous les temps par Rolling Stone. Il a d’ailleurs donné son nom à une marque de cannabis vendue en Californie.
Contre-culture
Sur le fond, plus sérieusement, David Prinz estime que « cela correspond à ce que nous faisons, et à qui nous sommes, c’est-à-dire des représentants de la contre-culture ».
Le revenu supplémentaire qui serait ainsi généré pourrait soulager opportunément les finances de Amoeba Music. Il n’y a plus que trois locaux en compétition pour obtenir la fameuse licence. Résultats fin mars.
{"type":"Banniere-Basse"}