Pendant plusieurs mois, la journaliste Lucille Bellan s’est lancée dans une formation pour devenir escort spécialisée en lecture érotique.
“Il m’est apparu évident que je ne pourrais raconter, témoigner de ce métier pas comme les autres que si j’étais impliquée.” C’est par ces mots que la journaliste Lucile Bellan explique sa démarche : elle est devenue escort spécialisée en lecture érotique pour My Sweet Fantasy, une entreprise de réalisation de fantasmes.
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Pendant plusieurs mois elle a suivi des formations, puis des prestations tests avant de s’exercer sérieusement devant des inconnu·es. Et le résultat de cette enquête immersive prend vie dans un podcast pour Slate.fr : Max, lectrice érotique.
[Nouveauté 🎧] Il existe en France une entreprise qui réalise tous vos fantasmes. @LucileBellan en a fait l'expérience… Avec «Max, lectrice érotique», elle vous emmène dans les coulisses d’un travail du sexe légal. À découvrir dès le 5 mai sur @Slatefr. #slatepodcasts #podcast pic.twitter.com/k8cPrPw2Pp
— SlatefrPodcasts (@Slatefrpodcasts) May 4, 2020
Décors, déguisements, figurants, scénarios… My Sweet Fantasy se définit comme une entreprise du monde du spectacle. Ici, il est uniquement question de fétichismes, de fantasmes, de timidité et d’amoureux en quête de nouveautés. Celles et ceux qui exécutent la prestation se font appeler les « Sweeties » et n’ont aucun contact physique avec les client·es. Qu’ils soient demandés ou proposés, les scénarios sont écrits à l’avance et doivent être réalisés avec précision.
Vêtue d’un chemisier blanc et d’une jupe noire, Lucile Bellan se lance alors dans une formation de lecture de textes érotiques de la fin du XIXe et du début du XXe. Elle raconte les sueurs froides, les regards dans la rue, l’excitation et le plaisir du jeu tandis que nous, auditeur·trices, vivons ces émotions à travers sa voix. “Dans ma tête, j’ai inventé une scène, je suis au théâtre”, confie-t-elle après sa première formation.
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A son micro se raconte aussi l’histoire touchante, et parfois bouleversante, d’autres Sweeties – comme celle de Donoma qui rêve de percer en tant que comédienne. Une manière de « livrer une production personnelle qui questionne à la fois le rapport au corps et à la séduction et l’hypocrisie d’un travail du sexe légal dans un monde où le travail du sexe en général est stigmatisé », nous explique Lucile Bellan.
C’est aussi un bel hommage au travail des escorts et une plongée humaine dans les dessous de ce monde où les préjugés sont encore bien ancrés.
Max, lectrice érotique 4 épisodes de 15 à 20 minutes, chaque semaine sur slate.fr et toutes les plateformes de podcast en mai
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