Contacté par les Inrocks, Eric Zemmour confirme son intention de porter plainte contre la chaîne iTELE pour rupture abusive de contrat.
Contacté par Les Inrocks, Eric Zemmour confirme son intention de porter plainte contre l’un de ses anciens employeurs, iTELE, pour rupture abusive de contrat. L’information avait été révélée par le site Puremedias.com, ce jeudi. Le polémiste auteur du « Suicide français » avait été écarté d’iTELE en décembre dernier après des propos polémiques sur les musulmans.
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Le site Puremedias.com rappelle que le polémiste n’était toutefois pas en CDI mais cumulait des « contrats d’usage », à savoir des CDD renouvelés chaque saison. Un type de contrat fréquent à la télévision. Le site rapporte les propos d’une source interne à la chaîne Canal +, propriétaire d’iTELE :
« C’est pour cette raison qu’on a choisi d’arrêter ‘Ca se dispute’, pour des raisons juridiques. La fonction d’Eric Zemmour était liée à cette émission, la supprimer limitait les risques. »
Hasard du calendrier ou non, l’émission Complément d’enquête, sur France 2, diffusait hier un portrait d’Eric Zemmour dans lequel Céline Pigalle, directrice de la rédaction de la chaîne d’info en continue commentait la récente éviction du polémiste : « On a parlé avec Eric Zemmour après l’article du Corriere della sera (…). On a essayé de mener une interview avec Eric Zemmour où l’on a constaté qu’il n’y avait plus de dialogue possible. »
Puis, à travers ce portrait, Céline Pigalle rajoute :
« Depuis des semaines, des mois, on avait senti que les choses tournaient. Eric Zemmour, petit à petit, changeait de rôle. Il y avait des moments où il faisait pratiquement des discours. Il était parti dans une forme de harangue. (…) Du coup ce n’était plus du tout l’objet de l’émission. Ce n’était plus un débat sur la vie politique française »
En décembre dernier, Eric Zemmour avait été écarté de l’émission Ça se dispute après des déclarations controversées sur les musulmans, dans une interview donnée au quotidien italien Corriere della Sera, le 30 octobre dernier. Il y déclarait notamment : « Il y a des millions de personnes qui vivent en France sans vouloir vivre à la française. Les musulmans ont leur propre Code civil : le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés d’en partir. »
Comme le rappelle Le Parisien, le journaliste italien emploie alors le terme « deportare » (rapatrier en français) dans la question qui suit, demandant à Zemmour si la solution était donc de « deportare » 5 millions de musulmans français ? C’est ce verbe qui a mis le feu aux poudres. Or, non seulement ce n’est pas Zemmour qui l’a employé, mais, en plus, lors de l’interview, ce n’est pas le terme qui avait été utilisé par le journaliste, qui a choisi de synthétiser la question d’origine qui était formulée ainsi : « Prendre des millions de personnes, les mettre dans des avions pour les chasser. » Question à laquelle Zemmour avait répondu : « Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. »
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