A l’occasion de notre numéro spécial “Comment ça va, la France ?”, le fondateur des éditions La Fabrique constate que malgré la surdité du gouvernement, la colère sociale ne retombe pas.
L’irruption des Gilets jaunes à l’automne 2018 a été un événement bouleversant au sens fort du terme. Depuis, rien n’est plus “comme d’habitude”.
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Une grève qui se termine sans avoir presque rien obtenu engendre “d’habitude” tristesse et découragement (l’exemple auquel rêvent tous les gouvernements est l’échec de la grande grève des mineurs britanniques en 1984, dont le mouvement ouvrier britannique ne s’est toujours pas remis).
Eh bien aujourd’hui, sous nos yeux, rien de tel. Les syndicats, experts en défaites, sont désavoués par “la base”, c’est-à-dire l’ensemble des n’importe qui animés par une colère joyeuse ; le Président est chahuté au théâtre ; les avocats jettent leur robe ; les médecins, leur blouse et les enseignants, leurs manuels ; le ministre de la Culture ne peut pas adresser ses vœux à ses artistes ni la présidente de Radio France au personnel des radios publiques.
On se moque d’eux, on ne veut plus les entendre, ils n’existent presque plus. Il ne leur reste que la police, mais pour combien de temps ?
Dernier ouvrage paru Balzac, Paris (La Fabrique)
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