Le terroriste du Thalys face au juge : “Après avoir vu tout ce qui se passe en Syrie, j’ai regretté de ne pas avoir tué”

« Personnellement, je n’ai pas pu tuer », a-t-il expliqué lors d’un interrogatoire en novembre dernier. « J’avais deux armes avec moi. Intérieurement, j’étais détruit psychiquement, mais à la dernière minute, je n’ai pas pu.”

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Ce mercredi, France Inter révèle les échanges entre Ayoub El-Khazzani, le tireur affilié au groupe Etat islamique qui avait blessé plusieurs personnes dans un Thalys en août 2015, et le juge d’instruction en charge du dossier. Ainsi, on apprend que le terroriste a refusé de porter une ceinture explosive lors de son attaque. « J’étais contre le fait de massacrer des gens », a-t-il avancé.

« Attaquer des Américains »

« Après avoir vu tout ce qui se passe en Syrie, j’ai regretté de ne pas avoir tué », a, pour autant, indiqué le Marocain passé par la Syrie où il a rencontré Abdelhamid Abaaoud, l’un des organisateurs du 13 Novembre tué lors de l’assaut à Saint-Denis. Les deux islamistes sont rentrés ensemble en Europe et logeaient dans la même planque à Bruxelles. « Puis, un jour, ce mois d’août 2015, Abdelhamid Abaaoud transmet les ordres de Daech », explique France Inter.

« Acheter un billet pour le train de 17 heures, monter dans la rame 12 » a expliqué El Khazzani aux enquêteurs. « Il m’a dit que la cible était le Thalys où je devais attaquer des Américains. » Une fois à l’intérieur du train, « je me suis dirigé vers les Américains », a-t-il poursuivi. « A un moment, un Américain, un grand, m’a fixé, il était loin de moi. Je l’ai vu de face et je n’ai pas pu le tuer ».

Le 21 août 2015, El Khazzani était monté dans le Thalys Amsterdam-Paris, depuis Bruxelles. Armé d’une kalachnikov, d’une arme de poing et d’un cutter, il avait blessé deux passagers avant d’être maîtrisé par trois militaires américains. Par respect, on ne fera pas allusion au film que Clint Eastwood a tiré de cet événement.