Dès que l’institutrice a le dos tourné, les élèves en profitent pour insulter et jeter des boules de papiers sur leur camarade roux aux yeux tristes. L’enseignante ne se rend compte de rien. A la fin du clip, elle ose même interroger sèchement le jeune garçon, en lui demandant “Tu es avec nous?“. Cette vidéo a […]
Dès que l’institutrice a le dos tourné, les élèves en profitent pour insulter et jeter des boules de papiers sur leur camarade roux aux yeux tristes. L’enseignante ne se rend compte de rien. A la fin du clip, elle ose même interroger sèchement le jeune garçon, en lui demandant « Tu es avec nous?« .
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Cette vidéo a été tournée par la journaliste Mélissa Theuriau dans le cadre d’une campagne du gouvernement contre le harcèlement scolaire. D’après le journal 20 minutes, le clip devrait être diffusé à la télévision, mais aussi au cinéma « avant le film d’animation Le voyage d’Arlo pour la journée nationale contre le harcèlement à l’école, le 5 novembre« .
« Inacceptable »
Mais la vidéo n’a pas plu à tout le monde. Certains syndicats d’enseignants se sont agacés de l’image qu’elle renvoyait de leur profession. « La vidéo diffusée par le ministère, dans le cadre de la compagne de lutte contre le harcèlement, est inacceptable! (…) Voici une professeure des écoles tellement centrée sur le contenu de son enseignement qu’elle ne prête aucune attention à ses élèves », a notamment écrit sur son blog Paul Devin, Inspecteur de l’Education nationale, secrétaire général SNPI-FSU (syndicat national des personnels d’inspection), le 30 octobre 2015.
Interrogé par l’AFP, Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, voit quant à lui dans cette vidéo « un acte de mépris pour les enseignants et pour les élèves victimes. »
« Si tous les instituteurs étaient alertes et réactifs à cette problématique… »
Mélissa Theuriau a depuis répondu à ces critiques, mardi 3 novembre sur Europe 1, :
« Je montre une institutrice qui a le dos tourné comme tous les professeurs et les instituteurs qui font un cours à des enfants et qui ne voit pas dans son dos une situation d’isolement, une petite situation qui est en train de s’installer et qui arrive tous les jours dans toutes les salles de classe de ce pays et des autres pays »,
Avant d’enchaîner:
« Si tous les instituteurs étaient alertes et réactifs à cette problématique de l’isolement, on n’aurait pas besoin de former, de détecter le harcèlement, on n’aurait pas 700.000 enfants par an en souffrance »,
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