Il était attendu comme le Messie, et pour cause : au gré de trois saisons, métatextuelles au possible, Stephen Moffat et Mark Gatiss se sont plus à fantasmer (et à renverser) le détective sociopathe Sherlock Holmes en l’envisageant comme une figure christique, irréelle, ressuscitée, divinisée au gré de plans iconiques et d’apparitions fantasques. Suite à […]
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Il était attendu comme le Messie, et pour cause : au gré de trois saisons, métatextuelles au possible, Stephen Moffat et Mark Gatiss se sont plus à fantasmer (et à renverser) le détective sociopathe Sherlock Holmes en l’envisageant comme une figure christique, irréelle, ressuscitée, divinisée au gré de plans iconiques et d’apparitions fantasques. Suite à un épisode spécial (The Abominable Bride) poussant jusqu’à ses extrémités cette réflexion constante sur le pouvoir de l’imaginaire, les premières images de la quatrième saison du show BBC nous sont enfin dévoilées (merci, le Comic Con). Moriarty, emblème de cette association troublante entre fiction et réel, est évidemment au coeur de cet affolant teaser. Tel un esprit perturbateur issu d’un roman gothique anglais, cette Nemesis continue de nous hanter inlassablement, au fil des ruelles de Baker Street.
La voix caverneuse de Benedict Cumberbatch, l’action trépidante – à la fois physique et verbale – et le déploiement d’une iconographie réécrivant Conan Doyle à chaque plan (cette image d’un Sherlock mal rasé, trivialisé) : autant dire qu’il fait bon de retrouver l’enquêteur violoniste. Faudrait-il envisager le potentiel revival de Jim Moriarty comme un écho-miroir à l’éternel retour du grand Holmes ? Réponse en 2017…
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