Après la démonstration de force de Jean-Luc Mélenchon, la veille dans les rues de Paris, Benoît Hamon le savait : il était attendu. Au terme d’un discours d’une heure et demie dimanche, devant 20 000 personnes à l’AccorHotels Arena selon les organisateurs, il semble avoir réussi son pari de faire salle comble. D’après Le Monde, […]
Après la démonstration de force de Jean-Luc Mélenchon, la veille dans les rues de Paris, Benoît Hamon le savait : il était attendu. Au terme d’un discours d’une heure et demie dimanche, devant 20 000 personnes à l’AccorHotels Arena selon les organisateurs, il semble avoir réussi son pari de faire salle comble. D’après Le Monde, 5 000 personnes ont d’ailleurs suivi son discours depuis l’extérieur de la salle, faute de place.
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Le candidat choisi par la primaire de la Belle alliance populaire a dénoncé l’omniprésence du « parti de l’argent » dans cette course à la présidentielle. Une façon subtile de viser – sans les citer – Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen, mais aussi de continuer à creuser un sillon entamé il y a quasiment cinq ans jour pour jour par François Hollande. Le président de la République avait , dans son grand meeting du Bourget en 2002, déclaré que la finance un « ennemi » qui n’a ni « nom » ni « visage ».
« L’argent a mis son emprise sur cette élection »
Benoît Hamon a dénoncé « l’argent [qui] a mis son emprise sur cette élection » et donc une « campagne [présidentielle] polluée. « Ils ont peut-être le sens des affaire, moi j’ai le sens de l’État. » Le candidat issu du PS a particulièrement ciblé l’ancien ministre de l’Économie de Manuel Valls et s’est placé en opposition du « vote utile » :
« Ils prétendent faire barrage au Front national pour demain mais ils construisent un pont pour après-demain », a-t-il sévèrement réprimandé.
A la manière d’un Fillon à droite, il a exhorté ses troupes à « tenir bon dans la tempête », même si « certains ont quitté le navire dès le premier zéphyr ». Le matin-même, Manuel Valls expliquait dans une tribune au JDD son refus de le parrainer.
Les tartuffes de la droite
En meeting à Paris, Benoît Hamon attaque "Tartuffe Wauquiez, Tartuffe Pecresse, Tartuffe Fillon" sur la "clause Molière" pic.twitter.com/2KZBn5GxiO
— franceinfo (@franceinfo) March 19, 2017
La fin de son discours fut flamboyante. Notamment lorsqu’il a critiqué les promoteurs de la « clause Molière », obligeant les ouvriers à parler le français sur les chantiers. Lâchant son habituelle retenue, il éclata : « Tartuffe Wauquiez, Tartuffe Pécresse, Tartuffe François Fillon. Et tout ça pour plaire à qui ? A Marine Le Pen ! ». Des attaques ad hominem, préambule d’une conclusion remplie d’enthousiasme :
« Comment aurait-on reconstruit la France sans les Polonais, les Espagnols, les Portugais, les Marocains, les Algériens ?
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