Amos Oz, l’écrivain le plus populaire d’Israël, a lancé un nouveau parti de gauche pour aboutir à la paix.
“Le moment est venu d’aller en avant.” La semaine dernière, en compagnie d’une trentaine d’intellectuels et de personnages publics d’Israël, l’écrivain Amos Oz a lancé un nouveau parti de gauche pour ramener la paix en Israël. “Nous en appelons à l’ensemble de la gauche et à tous ceux qui souhaitent la paix en leur disant que le changement est possible”, a-t-il ajouté dans la presse israélienne.
Déçu par la politique d’Ehud Barak, le ministre de la Défense et le président du Parti travailliste, Amos Oz veut que son parti “Nouvelle Gauche démocratique” (son nom provisoire) soit une alternative au Parti travailliste, “qui a abandonné la ligne socialisante héritée des pères fondateurs de l’Etat hébreu pour focaliser son discours sur le Hamas et sur le danger iranien”. Largement disqualifié après les élections municipales du 11 novembre, le Parti travailliste “n’a plus de raison d’être et n’a plus de véritable leadership”, a expliqué l’écrivain.
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Déjà engagé comme porte-voix des “Colombes israéliennes” – des opposants à l’occupation qui militent pour un retrait israélien de la Cisjordanie –, Amos Oz est aussi l’un des fondateurs de Shalom Arshav (La Paix maintenant), organisation partisane d’une solution négociée à deux Etats pour sortir du conflit israélo-palestinien. Grâce à une alliance avec le Meretz, une formation progressiste de quatre députés, et avec un petit parti religieux de gauche, ce nouveau parti colombe espère créer un parti de gauche puissant capable de contrer le Likoud, conservateur et nationaliste, aux prochaines élections législatives du 10 février. Selon un sondage publié récemment à Tel-Aviv, si les élections législatives se déroulaient demain, le Parti travailliste enregistrerait un déclin avec 10 ou 11 sièges contre 19 actuellement. Tous les espoirs sont donc permis à la Nouvelle Gauche démocratique.
Gladys Marivat
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