Sous forme d’une étude comparative – d’un côté Tiandu Cheng, de l’autre, Paris – la série Paris Syndrome du photographe François Prost expose les similitudes à la fois drôles et perturbantes entre la ville modèle et sa réplique chinoise.
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Après Las Vegas, c’est en Chine que se trouve la nouvelle réplique de Paris. La ville de Tiandu Cheng se présente comme une mini-capitale française et l’on se tromperait presque quand on se penche sur les photographies de François Prost : qui est qui ? Paris Syndrome n’est pas un nom anodin : cette expression, syndrome de Paris en VF, décrit ce que vivent les touristes étrangers déçus voire choqués de la réalité parisienne. Trop de bruit, pas assez de poésie, les visiteurs peuvent être débordés par l’état réel des choses, en comparaison avec les attentes qu’ils avaient développées à travers des films ou images vues en préparation de leur voyage dans la Ville Lumière. Les états de choc vont de la crise de panique à la dépersonnalisation, soit des pathologies psychiatriques à part entière.
A Tiandu Cheng, en plus de l’architecture très largement inspirée – même copiée – de Paris, le photographe fait part de la vie sur place, qui ne diffère en rien des autres villes chinoises : la classe moyenne a investi la ville, et l’on ne déguste pas de macarons ou croissants au petit-déjeuner. Tiandu Cheng devient un îlot pseudo-français dans l’architecture, mais où le syndrome de Paris n’existe plus. Dans la relation entre les deux villes, François Prost a comparé les pierres mais aussi les âmes.
Crédits diaporama : Paris Syndrome, © François Prost
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