Style street, gros muscles et barres parallèles. Andrea Crews présente sa nouvelle collection, pour les cailleras au grand coeur. Maroussia Rebecq, c’est la tête pensante et fondatrice du collectif Andrea Crews, créé en 2002, à équidistance entre art, mode et activisme. Elle mêle présentations-performances, recyclage et esthétique néo-90s pour une dégaine hybride et street. Décodage […]
Style street, gros muscles et barres parallèles. Andrea Crews présente sa nouvelle collection, pour les cailleras au grand coeur.
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Maroussia Rebecq, c’est la tête pensante et fondatrice du collectif Andrea Crews, créé en 2002, à équidistance entre art, mode et activisme. Elle mêle présentations-performances, recyclage et esthétique néo-90s pour une dégaine hybride et street. Décodage en trois questions à Maroussia.
Quelles influences êtes-vous allée piocher aujourd’hui ? Comment remixez-vous vos sources afin de leur donner un twist « Andrea Crews » ?
Le savoir faire d’Andrea Crews, c’est la transformation : prendre une pièce existante, vintage ou neuve et la détourner de son sens initial. Les pièces Andrea Crews sont des collages savants et sauvages. On a donc mixé les jogging et les écharpes avec des matériaux plus nobles, comme le drap de laine, le cuir ou encore des résilles 3D hallucinantes. Le twist vient du mix, la proposition n’est pas littérale, elle est riche de sens et de niveaux de lecture et ça se sent dans la facture du vêtement. Quand tu portes une pièce Andrea Crews, tu portes toutes les valeurs d’un projet.
Comment et pourquoi cherchez-vous à fusionner mode et art ?
A la base, je viens du monde de l’art, je faisais des performances d’upcling, je montais des collections éclaires dans des musées ou des galeries. Ma façon d’aborder le vêtement est très plastique et nourrie par l’émulation des collaborations d’Andrea Crews. Les imprimés des collections sont créés par des artistes, pour cette saison Marcel Samba et Golgotha. La vidéo de présentation a été réalisée par Nicolas Davenel, mettant en scène nos super modèles, entre autres, Ylva Falk, Diablo et les Bar Tigerzz, un crew de street workers du 91. Nous avons investi la galerie événementielle adjacente à notre boutique pour y installer notre showroom autour d’une installation de David de Tscharner et Jean Michel Bertin. Ils ont composé avec nos outils de travail et les tissus de la collection des sculptures ready made mettant en lumière l’énergie et la signature d’Andrea Crews. La Fashion Week n’a qu’à bien se tenir.
Vous avez récemment présenté votre première collection masculine, qui fantasme une esthétique « caillera ». D’où vient cette influence ?
Pour notre première collection homme, je cherchais la pièce absolue, atemporelle, universelle et ultra cool. J’étais obsédée par le jogging : le 2 pièces coordonné avec une capuche. Pour moi c’est hyper simple, hyper confortable et surtout hyper sexy, comme les anglais white trash toujours en survet’ avec tellement de classe. On a trouvé un lot d’écharpes de foot incroyables, on a pensé évidemment aux hooligans, on a incrusté des écharpes dans des jogging, on était sur la piste… On a décliné un univers graphique inspiré par la guerre des gangs, pittbull, tatouages et larmes pour les garçons. L’homme Andrea Crews est une caillera au grand cœur. Et pour la fille, il y a des longs ongles, des tresses et des slogans. La femme Andrea Crews est une championne de boxe Thaï à la manucure impeccable.
Regarder la vidéo de présentation de la collection 2014 :
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